Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 506 pages
Poids : 544 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-262-08138-6
EAN : 9782262081386
Quatrième de couverture
Le 13 mars 1938, Hitler proclamait le rattachement de l'Autriche au Reich et, deux jours plus tard, faisait son entrée dans Vienne. Ces événements sont connus, et plus encore les photos qui les illustrent : douaniers autrichiens accueillant les soldats de la Wehrmacht, foule acclamant le Führer au coeur de la capitale danubienne. Le 10 avril suivant, par plébiscite, 99,73 % des Autrichiens approuvaient l'Anschluss.
Mais pourquoi ne dit-on jamais que les célèbres photos de 1938 ont été orchestrées par la propagande nazie ? Et pourquoi n'expose-t-on jamais l'envers du décor ? Le désarroi de la petite République d'Autriche créée en 1918 sur les décombres de la monarchie des Habsbourg et l'attraction exercée par l'Allemagne, dans les années 1920, sur tous les courants politiques autrichiens, à commencer par les socialistes. Mais aussi le combat de l'État autrichien contre la menace national-socialiste à l'intérieur et à l'extérieur, de 1933 à 1938, combat mené aussi par le régime autoritaire institué en 1934. En 1934 encore, après la répression par l'armée autrichienne d'une insurrection socialiste, l'écrasement de la tentative de putsch nazi au cours de laquelle le chancelier Dollfuss fut assassiné. Quatre ans plus tard, le sursaut du chancelier Schuschnigg qui entreprit de consulter les Autrichiens sur leur volonté de préserver l'indépendance de leur pays, consultation prévue le 13 mars 1938 et dont le résultat aurait sûrement été positif si Hitler, précisément, n'avait pas voulu en interdire la tenue en faisant envahir le pays par l'armée allemande, dans l'indifférence des démocraties occidentales. Sans oublier le trucage du plébiscite nazi du 10 avril 1938, l'implacable destruction des attributs souverains de l'Autriche, la poursuite des opposants (70 000 arrestations lors de l'Anschluss), le règne de la terreur et la persécution des Juifs. Et enfn la résistance autrichienne en exil ou intérieure - qu'elle soit communiste et socialiste, catholique ou conservatrice et monarchiste -, résistance méconnue qui eut ses héros et ses martyrs. Pourquoi, enfin, se souvient-on si peu que les hommes qui ont assuré la renaissance d'une Autriche libre et démocratique, après 1945, étaient tous passés par les prisons nazies ? Jean Sévillia, fin connaisseur de l'Autriche et de son histoire, et fort de sources inédites en français, répond à toutes ces questions et, partant, brise les idées reçues, rendant justice à cette Autriche qui, très tôt, a dit non à Hitler.