Rayon Aspects philosophiques et pédagogiques
L'école en Afrique du Sud : entre fantômes de l'apartheid et contraintes du marché

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 411 pages
Poids : 550 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782845866133

L'école en Afrique du Sud

entre fantômes de l'apartheid et contraintes du marché


Collection(s) | Hommes et sociétés
Paru le
Broché 411 pages

Quatrième de couverture

Dix ans après les premières élections au suffrage universel en Afrique du Sud (1994) survenant après une période d'apartheid de près d'un demi-siècle, quel bilan pour l'école dans ce pays aujourd'hui? Dans quelle mesure peut-on parler de rupture avec le passé? Sous l'apartheid, Blancs, Métis, Asiatiques et Noirs font l'objet de processus de scolarisation séparés relevant d'un grand nombre de ministères en principe indépendants mais en réalité très étroitement tributaires de la politique de discrimination instaurée par le Parti National après les élections de 1948. Cette diversité s'inscrit donc dans un cadre de très grande inégalité dans la répartition des ressources et dans l'accès à l'éducation tant sur le plan racial que géographique. Durant cette période, la situation n'est pourtant pas figée. Dans un contexte de luttes sociales intenses, la politique de ségrégation n'empêche pas un relatif développement de la scolarisation des groupes sociaux les plus dominés.

Le changement politique de 1994 constitue l'aboutissement d'un processus de dislocation progressif de l'appareil répressif. Ce changement, mené principalement sous la houlette de l'ANC, se fixe pour objectif le redressement des inégalités, notamment scolaires, héritées du passé. Dans le même temps, l'accès à la démocratie place la nouvelle Afrique du Sud dans un environnement international de contraintes budgétaires qui limitent la portée effective des réformes projetées. Dans le domaine scolaire, comme en d'autres, c'est donc à un véritable défi qu'est confronté ce pays depuis 1994. La ségrégation raciale dans les écoles a été officiellement abrogée, une bourgeoisie noire s'est développée, fréquentant aujourd'hui les meilleures écoles anciennement «blanches» dans le cadre d'une nation «arc-en-ciel». Les anciennes écoles noires continuent, pour l'essentiel, à accueillir le même public, distingué non plus par la couleur de peau mais par une pauvreté persistante. La ségrégation raciale officielle, intolérable dans une démocratie moderne, a laissé place à une sorte d'«apartheid social» dont s'accommodent assez bien le néolibéralisme dominant et l'idéologie qui le nourrit.

Biographie

Claude Carpentier est professeur en sciences de l'éducation à l'université de Picardie Jules Verne et directeur du Cursep (EA 2089). Ses recherches se sont développées dans le domaine de la sociologie historique de l'éducation. Sa thèse d'État a donné lieu à la publication en 1996 d'un ouvrage «Histoire du certificat d'études primaires. Textes officiels et mise en oeuvre dans le département de la Somme». Depuis 1997, ses intérêts se sont principalement tournés vers l'analyse de l'impact des ruptures socio-politiques sur les systèmes éducatifs et leurs acteurs. L'Afrique du Sud a constitué un terrain d'investigation privilégié sur cette question et est à l'origine de la publication de plusieurs articles.

Avis des lecteurs

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