Rayon Aspects philosophiques et pédagogiques
L'école en Algérie, 1830-1962 : de la Régence aux centres sociaux éducatifs

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 205 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 14cm X 23cm
EAN : 9782866009168

L'école en Algérie, 1830-1962

de la Régence aux centres sociaux éducatifs


Paru le
Broché 205 pages
Serge Jouin, Marcel Lesne, Louis Rigaud, Jacques Simon
préface Nourredine Saadi
Public motivé

Quatrième de couverture

Près de quarante ans après l'indépendance de l'Algérie, à l'heure où celle-ci, dans une difficile et incertaine gestation de la démocratie, s'interroge, entre autre, sur son système d'enseignement et de formation de masse, l'association des Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons offre ici une contribution à l'histoire de l'école française en Algérie pendant la période coloniale. En hommage à ces six fonctionnaires assassinés le 15 mars 1962 à Alger par l'OAS parce qu'ils avaient choisi de se placer au service de l'éducation et de la paix, cet ouvrage présente quatre contributions d'enseignants dont l'engagement, le passé, les travaux sont marqués par cette terre et leur attachement au même idéal...

En 1830, la France n'arrivait pas sur une terre inculte. Jacques Simon, né à Tiaret 1933, explique qu'il existait dans la Régence d'Alger un enseignement musulman de qualité et que les écoles arabes-françaises créées pour le concurrencer, sinon le remplacer, connurent peu de succès jusqu'en 1880. Jacques Simon, auteur d'une thèse de doctorat sur Messali Hadj a fondé en 1995 le CREAC (Centre de recherche et d'étude sur l'Algérie contemporaine).

Louis Rigaud, né en 1922 à Mostaganem, auteur d'ouvrages pédagogiques, a fait toute sa carrière d'instituteur en Algérie. Il y a exercé des responsabilités syndicales de premier plan au SNI avant et après l'indépendance. C'est dire qu'il est un acteur et un témoin vivant d'une période cruciale de l'évolution de l'école française en Algérie dont il brosse ici un tableau contrasté sur une période qui s'étend des lois Ferry de 1880-81 à 1962. Il rappelle aussi le trop long combat des instituteurs indigènes dont témoigne leur journal : «La Voix des Humbles» pour conquérir un titre et un statut égal à ceux de leurs collègues européens.

L'ouvrage développe ensuite l'œuvre exemplaire des Centres Sociaux créés dans l'urgence en 1955 à l'initiative de Germaine Tillion.

Serge Jouin, né en 1929 à Saint Nazaire, successivement instituteur, professeur, inspecteur primaire et directeur de l'Ecole normale d'Evreux a consacré une thèse de doctorat à «Max Marchand (1911-1962) : de la France à l'Algérie - biographie d'un enseignant». Il dresse ici un bref historique de la genèse et des objectifs de cette institution destinée à répondre aux besoins d'éducation de base de populations algériennes, jeunes ou adultes, laissées jusque là à l'écart de l'institution scolaire.

Biographie

Marcel Lesne né en 1916, inspecteur de l'enseignement musulman puis chef du service de l'enseignement technique au Maroc de 1946 à 1959, est auteur d'une thèse de doctorat portant sur l'histoire et l'évolution récente d'un groupement de tribus berbères marocaines. Il est appelé en 1959 comme directeur des Centres Sociaux éducatifs à Alger par le recteur Capdecomme. Marcel Lesne livre ici un témoignage de première main sur l'organisation et le fonctionnement des Centres sociaux. Il analyse les réussites et les déboires rencontrés, en pleine guerre d'Algérie, par cette jeune institution en butte à des attaques multiples, notamment de la part de l'armée française.

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