L'éden ordinaire

Le matin frissonne dans le grand pacage de l'azur.
Le soleil avance ses découpages vers le mur du jardin, là où, le midi, on aime se tenir, dans une ultime travée d'été, offert aux derniers pics dorés du ciel, les yeux clos au cœur d'un petit délire de rayons, grisé par cette chaleur encore vive qui bientôt désertera nos heures.

Antoine Boisseau