Rayon Histoire de l'Europe
L'empire espagnol de Charles Quint (1516-1556)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 238 pages
Poids : 425 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782729820800

L'empire espagnol de Charles Quint (1516-1556)

Chez Ellipses

Collection(s) | Capes-agrégation
Paru le
Broché 238 pages
Rafael Benitez Sanchez-Blanco, Raphaël Carrasco, Michèle Escamilla et al.
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Quatrième de couverture

L'arrivée de Charles de Gand sur le trône d'Espagne marqua un tournant décisif dans l'histoire de cette monarchie qui jusqu'alors, au sein de la chrétienté médiévale, n'avait occupé, somme toute, qu'une position marginale. Mais il faut prendre garde que ce ne fut pas l'inclusion des royaumes de Castille et d'Aragon dans l'orbite impériale qui leur offrit (ou plutôt à la seule Castille, grande protagoniste de cette aventure) la possibilité de développer un dynamisme inconnu jusqu'alors. La formidable expansion territoriale qu'allait connaître le premier XVIe siècle péninsulaire, la construction d'un véritable empire colonial castillan, la mise en place d'un État fort, l'arrivée de la Renaissance, tout cela eut lieu à côté, malgré, pourrions nous presque dire, la participation de l'Espagne aux grandes luttes dans lesquelles elle fut entraînée par la politique de Charles de Habsbourg. Cependant, réduire le rôle des Espagnols dans l'entreprise impériale à une simple instrumentalisation plus ou moins consentie, à la pure concession de moyens (financiers, bien entendu, mais aussi humains, logistiques, spirituels) sans espoir de retour, serait caricatural. Il y eut bien échange, communauté de perspectives après une mise en contact difficile entre deux mondes que rien ne semblait devoir faire s'entendre. Les spécialistes ont beaucoup interrogé les liens - féconds, dynamiques - qui purent s'établir peu à peu entre l'idéal impérial de Charles Quint et la vieille idée impériale castillane, la nouvelle direction que prit alors l'histoire des Espagnols a bien été éclairée à la lumière des priorités fondamentales affirmées par les hommes de l'empereur (lutte contre les protestants au Nord, contre la poussée ottomane à l'Est, contre la France en Italie). De même, les relations existant entre la définition strictement confessionnelle du pouvoir défendue par Charles Quint et le principe de l'unité politique fondée sur l'unité de la foi érigé par les rois catholiques en maxime suprême de gouvernement, n'ont pas échappé aux historiens, pas plus que tout ce qui dans cette brillante et chevaleresque Espagne du nouveau César préparait la noire monarchie catholique de l'Escorial.

Le présent recueil d'études n'a pas la prétention de formuler de nouvelles hypothèses ni de bousculer les connaissances établies, ne serait-ce que parce que tel n'est pas le but d'un ouvrage qui se veut avant tout un guide sûr pour les étudiants préparant le CAPES et l'agrégation. Ils y trouveront traités des chapitres précis constituant, aux yeux de leurs auteurs, les points les plus importants permettant d'embrasser la totalité de la question.

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