Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 256 pages
Poids : 405 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-05379-0
EAN : 9782343053790
L'enfant, la littérature et la philosophie
Quatrième de couverture
Il n'y a pas d'âge pour se poser des questions philosophiques et, très tôt, face à l'étonnement devant le monde, les enfants s'interrogent sur la vie, la mort et les relations humaines. L'enfant serait par excellence celui qui, selon l'expression de G. Deleuze, fait «l'idiot» et pose la question du pourquoi et de l'essence des phénomènes du monde en toute naïveté et intensité. La pratique de «la philosophie avec les enfants» se développe ainsi partout dans le monde depuis plus d'une trentaine d'années. Cette pratique répond aussi au besoin de démocratisation d'une discipline scolaire jugée trop souvent comme hermétique et élitiste.
Dans le même temps, la littérature de jeunesse semble avoir pris en compte ces interrogations métaphysiques. Les programmes de littérature à l'école primaire en France insistent d'ailleurs sur cette dimension des oeuvres et incitent à des «débats réflexifs». Le monde de l'enfance pourrait ainsi être aujourd'hui le pont qui permettrait de réconcilier deux disciplines dont l'histoire s'est trop longtemps écrite sous les signes de la concurrence et de la méfiance réciproques. La littérature et la philosophie pourraient ainsi retrouver leur alliance originelle : car au-delà des formes spécifiques qu'elles entretiennent avec le langage, elles sont toutes les deux des discours qui visent à donner sens et intelligibilité à notre existence.
Au-delà de la réflexion théorique sur les liens qui unissent la philosophie, la littérature et l'enfance, cet ouvrage fait aussi le récit et l'analyse d'une expérimentation menée dans une école élémentaire avec les mêmes élèves pendant trois années consécutives (Ce2, Cm1, Cm2). Nous montrons ainsi comment concrètement la littérature a permis à ces jeunes enfants d'entrer en philosophie, comment la fiction a effectivement été pour eux un «immense laboratoire» (P. Ricoeur) pour expérimenter leur pensée.