Rayon Romans historiques
L'énigme de Varennes : 1791, le dernier voyage de Louis XVI

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 76 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 23cm X 30cm
ISBN : 978-2-7466-2839-7
EAN : 9782746628397

L'énigme de Varennes

1791, le dernier voyage de Louis XVI


Paru le
Relié sous jaquette 76 pages
d'après Charles Aimond
illustrations Fabien Clesse
préface Louis Bertrand, Jacques Hussenet

Quatrième de couverture

Charles Aimond

Varennes-en-Argonne 1874 - Bar-le-Duc 1968

Dernier de cinq enfants issus d'une famille rurale, Charles Aimond naît le 18 mars 1874 à Varennes-en-Argonne. Son grand-père paternel avait six ans lors de l'arrestation de Louis XVI, et à l'âge de servir la patrie, fut artilleur dans l'armée napoléonienne, ce qui lui valut, plus tard, de recevoir la médaille de Sainte-Hélène. Il faut sans doute voir dans ces événements, qui ont dû être racontés maintes fois en famille, l'origine de la grande passion du jeune Charles pour l'Histoire.

Mais l'enfant du pays est d'abord un homme d'Eglise. Entré au grand séminaire après son baccalauréat, il est ordonné prêtre en 1898, puis nommé chanoine en 1911, prélat romain en 1935, vicaire général en 1948, et devient protonotaire apostolique en 1949, un titre honorifique qui l'élève à la dignité la plus haute parmi les prélats qui ne sont pas évêques.

Parallèlement à son sacerdoce, attiré par l'enseignement, il s'inscrit à l'Institut catholique de Paris et à l'Ecole des Chartes comme auditeur libre, passe en 1901 une licence d'histoire à la Sorbonne et en 1910, soutient avec succès son doctorat ès-lettres à Nancy. Il enseigne d'abord au petit séminaire, puis au grand séminaire de Verdun. En 1907, avec d'autres prêtres, il est affecté à Bar-le-Duc pour fonder l'école Saint-Louis. Il y enseigne jusqu'à sa retraite en 1940, en ayant assumé pendant huit années, de 1923 à 1931, la fonction de supérieur.

Ses recherches et sa curiosité l'avaient déjà conduit, très jeune, à s'intéresser à de nombreux sujets : l'histoire, bien sûr, religieuse et politique, mais aussi la littérature, la musique, l'archéologie, l'économie, la sociologie, le tourisme, sans oublier la géographie.

A partir de 1913, il publie chez l'éditeur Jean de Gigord, pour toutes les classes de l'enseignement libre, une collection de 22 manuels d'histoire, de l'antiquité à la période contemporaine. Pendant près de 70 ans, avec sa petite écriture fine et déliée, Mgr Aimond aura écrit quelque 30 000 pages, soit 521 articles, monographies et livres qui lui valent d'être couronné cinq fois par l'Académie française, quatre fois par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, trois fois par l'Académie de Stanislas, et une fois par les Conseils généraux de Lorraine.

Les récompenses obtenues, ajoutées aux sommes gagnées lors de ses brillantes participations au fameux « Quitte ou double », et aux droits d'auteurs perçus pour ses manuels scolaires, lui permettent de mener à bien plusieurs projets généreux, parmi lesquels le financement d'une école en Kabylie et l'achat d'un terrain à Bar-le-Duc, dans le quartier Marbot, pour y ériger une chapelle et l'agrandir quelques années plus tard.

Charles Aimond s'est éteint le 24 juin 1968 et a été inhumé dans le cimetière de sa ville natale à Varennes. Les décorations qu'il a obtenues tout au long de sa vie n'ont pas manqué : médaille de l'Argonne, médaille de Verdun, médaille d'argent de la société française d'archéologie, Croix de chevalier de la Légion d'honneur, palmes académiques ! Mais une des meilleures récompenses ne fut-elle pas l'estime de ses concitoyens qui honorèrent sa mémoire l'année même de sa mort, en débaptisant la rue des Archives, située au pied du château de Bar-le-Duc, pour la rebaptiser « rue Monseigneur Aimond » ?

Écrit en 1935 par Charles Aimond et publié en 1936 aux éditions Jean de Gigord, L'Énigme de Varennes, le dernier voyage de Louis XVI (1791) reste encore aujourd'hui un ouvrage incontournable pour tous les lecteurs passionnés par l'époque révolutionnaire et par l'événement qui s'est déroulé à Varennes-en-Argonne dans la nuit du 21 au 22 juin 1791.

Dans sa préface de 1936, l'académicien Louis Bertrand écrivait :

« Mgr Aimond est enfant de Varennes. Il a vécu sur les lieux même du drame, il l'a entendu raconter, il a recueilli à ce propos maintes traditions de famille, enfin il a pu interroger les archives de sa ville natale avant leur destruction au cours de la dernière guerre. Et cela lui confère une première originalité à l'égard de ses devanciers. Parmi tant de récits, sur le même sujet, le sien a l'accent du terroir... »

En 1957, soit vingt et un ans après la première édition, rapidement épuisée, l'auteur a souhaité offrir une nouvelle édition de son livre avec le concours de la Maison Frémont de Verdun. Dans l'avant-propos de cette deuxième édition, il précisait au lecteur qu'il n'y avait fait « que quelques corrections ou modifications secondaires, car depuis vingt et un ans, rien de bien nouveau n'avait paru sur le sujet, et qu'il avait été le dernier à faire bénéficier ses recherches des riches archives révolutionnaires de sa ville natale, dispersées ou détruites en 1914 ». Il rappelait enfin que son aïeul paternel, né en 1784, avait pu voir l'arrestation de Louis XVI, avant de servir dans les armées de Napoléon.

L'ouvrage, dont les droits d'auteur avaient été offerts par Charles Aimond à la commune de Varennes, qui elle-même les avait recédés à l'association Philotechnique Argonnaise, (devenue Terres d'Argonne en 2009), a été réédité à deux reprises, en 1974 et en 1981. Aujourd'hui, ces deux nouvelles rééditions sont elles aussi épuisées.

C'est en 2007, après l'exposition que j'avais consacrée à Mgr Charles Aimond au musée de Varennes, que l'idée m'est venue d'adapter L'Enigme de Varennes sous forme de récit illustré, avec le souci de rigueur historique : ainsi, les illustrations originales sont, pour la plupart, inspirées de documents iconographiques d'époque.

Grâce au superbe travail du dessinateur Fabien Clesse, nous pouvons aujourd'hui vous présenter cet ouvrage.

Biographie

Michel Godard
Habitant à quelques mètres de l'endroit historique où ont été arrêtés Louis XVI et sa famille, ce Varennois dont les ancêtres, durant plusieurs générations et jusqu'à la Révolution française, ont été fonctionnaires dans l'administration du Clermontois, a tout naturellement été passionné par l'histoire de cette période, souvent entretenue par les récits familiaux.
En retraite depuis six ans, il a initié plusieurs expositions temporaires au musée d'Argonne, avec le soutien de la commune de Varennes et le concours de la Conservation départementale des Musées de la Meuse.
En 2009, il s'est proposé de « réveiller » l'association philotechnique argonnaise. Très active depuis sa création en 1975, cette association avait grandement concouru au lancement du musée d'Argonne à Varennes, mais était restée en sommeil depuis le décès de son fondateur, Bernard Guérin, en 1994. Aujourd'hui, sous la nouvelle appellation Terres d'Argonne, l'association qu'il préside oeuvre pour le développement culturel de Varennes et de ses environs.

Fabienne Clesse
Parmi les nombreux acteurs de l'événement du 21 juin 1791, Fabien Clesse a découvert en Drouet un homme de conviction animé d'un vif esprit d'initiative. Aussi s'est-il attaché à retranscrire, par le jeu expressif et dynamique de son dessin, cette liberté alors inédite incarnée par le maître de poste de Sainte-Menehould, « l'homme de Varennes », figure émergente du citoyen responsable et autonome.
Evitant le musée de mannequins en costumes d'époque, mais s'inspirant toutefois de la riche iconographie de la période révolutionnaire et des eaux-fortes du XVIIIe siècle, l'artiste a voulu, à sa manière, nous taire sentir les espoirs et les tourments de ces femmes et de ces hommes chahutés par la Révolution en marche. Elle engendra le premier et le plus important des grands mouvements artistiques modernes : le Romantisme. Le graphisme et la mise en scène expressifs en témoignent.
Fabien Clesse exerce et enseigne le dessin et la peinture à Verdun.
fabien.clesse@wanadoo.fr

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