Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 65 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 19cm X 21cm
EAN : 9782930345369
L'érotisme joyeux du Moyen Age
de Guillaume IX de Poitiers à Jean Molinet
une anthologie de textes
Quatrième de couverture
Le franc succès du petit livre Quelques canailleries médiévales a incité Emile Lanc à poursuivre ses recherches. Il a découvert, et traduit en français moderne, d'autres canailleries, aussi drôles, aussi cocasses, aussi libertines, parfois crues, mais qui toujours font rire. Car nos ancêtres, au Moyen Âge, ignoraient le trouble, le salace, la pornographie honteuse. On l'a dit : en ce temps-là, la fesse était joyeuse ! Et la sexualité se racontait dans un grand rire sain. On est loin du XIXe siècle et de ses dessous cachés. On n'avait pas encore besoin de Freud...
On appelait un chat un chat, un con un con. On a tant aimé le petit conin des femmes qu'il a fallu, à la longue, trouver un autre nom que «conin» pour désigner le lapin ! Mais que j'en rie ! dit, dans un poème, une jeune fille de 18 ans, quand elle eut la douceur sentie de ce doux membre dur et droit. On célébrait les gros vits pour le plus grand bonheur des dames qui en admiraient les plus gaillards : Guillaume IX de Poitiers, Duc d'Aquitaine, raconte qu'un gars les foutit cent et quatre-vingt et huit fois, tant qu'il en eut le vit tout de guingois ! Il est aussi question, parfois, d'un pied d'andouille entre deux jambons et de ce métier joli que l'on fait sans chandelle. Et lorsque le ton devient mélancolique, ce sont les regrets des vieux qui se lamentent : Ah ! si j'eusse mon vit ancien !
On dit qu'il a «l'esprit mal tourné» celui qui prend un mot - anodin - pour un autre - coquin. Dans le fabliau De la Damoiselle qui abreuva le poulain, rien n'est dit, tout est suggéré par d'autres mots anodins, mais n'est-ce pas en fin de compte plus érotique encore ?
Emile Lanc sait y faire, écrit Jacques De Decker, il n'a pas seulement glané jalousement ces textes qui étaient oubliés - ou méprisés, ce qui est pire encore. Il les a collationnés avec la gourmandise du connaisseur, la fièvre patiente du collectionneur. Que n'a-t-il dû ratisser pour rassembler ce riche florilège ? Il a mis la main sur ce que ce gisement pouvait avoir de plus savoureux, drôle, gouleyant et émouvant.
Mais il a aussi veillé à rapprocher ces chansons et poèmes de nous, sans les réduire ou les édulcorer. Pas de lourdeurs, pas de cuistres raideurs dans ses transpositions, qui rafraîchissent plutôt qu'elles ne décapent, qui nous permettent d'apprécier sans que les écrans opaques des archaïsmes ne s'interposent.