L'esprit des puces

Christelle Téa se consacre à dessiner sur le vif à la fois des portraits, des paysages ainsi que des intérieurs. Dans ses portraits, elle représente le modèle dans son intérieur, attachant une attention particulière à cet environnement, symbolisant pour elle l'expression de la personnalité des modèles. Ses dessins sont réalisés à l'encre de Chine directement devant le motif, sans ébauche ni repentir. Christelle Téa cherche la ressemblance mais pas le réalisme, car dessiner est pour elle sélectionner les éléments les plus signifiants dans la complexité du visible. Ses vues d'intérieurs sont, elles, la contrepartie des portraits dessinées car elle symbolisent plus encore le portrait intérieur plus encore que physique du commanditaire. Dans ces oeuvres, elle décante une matérialité visible pour faire apparaître l'essence de sa propore perception et interpretation. Christelle se spécialise aussi dans les vues de musées où l'abondance et précision de détails est exacerbée par une légère déformation de la perspective. Elle réalise des dessins indivuels autant que par série, comme les Puces, mais aussi des Bibliothèques, le Musée national d'Histoire Naturelle, les bains de Budapest, les Musées de la Ville de Paris, le Musée national Jean-Jacques Henner ou le Musée de Cluny. Elle prépare un livre de cuisine chinoise sur des recettes de sa mère.