L'Hérault et ses forêts

Le tiers du département de l'Hérault est aujourd'hui boisé, une surface qui a triplé en un peu plus d'un siècle, pour redevenir une composante essentielle de son environnement et de son économie. Mais la nature des boisements a bien changé, et les services que l'on demande à la forêt se sont grandement diversifiés.

Durant des millénaires, elle est la seule source d'énergie, pour les besoins domestiques mais aussi industriels : poterie, métallurgie, céramique, verrerie, forge, fabrication de chaux et de charbon de bois... Et bien sûr la source de matériaux pour l'habitat et la construction navale. Enfin, c'est un lieu de pâture pour les troupeaux, eux-mêmes source de nourriture et de revenu pour les habitants.

Mais sa surexploitation, malgré les réglementations édictées dès le Moyen Âge, puis sous le règne de Louis XIV, va entraîner son déclin. Jusqu'à la pénurie de bois et le déséquilibre du régime des eaux, avec des inondations catastrophiques fréquentes et l'érosion des montagnes, ainsi que des incendies multiples...

Le XIX^e et surtout le XX^e seront les siècles du renouveau. Grâce aux politiques menées aux niveaux national et local, et aux acteurs de terrain : des ingénieurs aux forestiers, de Georges Fabre et Charles Flahault aux membres des chantiers de jeunesse et aux harkis puis aux forestiers sapeurs, et des propriétaires exploitants aux gestionnaires des forêts comme des réserves naturelles...

Une «histoire d'hommes» passionnante et souvent méconnue, dans un ouvrage complet et accessible, avec encadrés et nombreuses illustrations, ainsi qu'avec index et riches annexes inédites.