Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : V-415 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782913156395
L'histoire des pêcheurs basques au XVIIIe siècle
St-Jean-de-Luz, Ciboure, Biarritz, Bayonne
Quatrième de couverture
Ce livre décrit les derniers feux d'une civilisation maritime basque, maintenant disparue, essentiellement basée sur la pêche lointaine des gens du Labourd. Cette civilisation a fait, dans le monde entier, la renommée des marins basques. Ces derniers sont, non seulement solides, audacieux et durs au mal mais ils ont été aussi les formateurs à la chasse à la baleine des principales nations maritimes de l'Europe et parmi les premiers à exploiter la plus importante réserve alimentaire maritime d'alors, celle de la morue au large de Terre-Neuve. On pourra voir aussi que les marins basques ne sont pas étrangers non plus à l'aventure des Antilles à partir de Bordeaux, surtout vers Haïti.
Le XVIIIe siècle est donc celui du rétrécissement progressif des horizons, même si les acteurs de cette ancienne civilisation se refusent alors à l'admettre. Ces nouveaux horizons sont non seulement beaucoup plus étriqués mais ils s'obscurcissent aussi à l'égard de toutes les communautés basques du littoral : les plus importantes, Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, comme les plus modestes, Guéthary, Bidart, Hendaye, Urrugne, Sare et Biarritz, entrent toutes dans la spirale de la misère et des catastrophes. La frontière de la Bidassoa, pourtant longtemps favorable aux intérêts du Pays Basque nord, devient l'ultime recours contre la misère des gens du Labourd qui fuient leur région et émigrent en masse vers le Guipuscoa, à Saint-Sébastien en particulier. Les ports de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure, les véritables capitales économiques de la province, sont les plus atteints par ces flux car au déclin de la pêche traditionnelle s'ajoutent les assauts de l'océan qui menace, à maintes reprises, de noyer ces deux villes. Au courage habituel des marins vers les mers lointaines il a fallu ajouter celui des marins et terriens qui, coûte que coûte, ont réussi à faire survivre ces deux communautés menacées d'être rayées de la carte.