L'homme est fait pour la foi

L'homme est fait pour la Foi

« Le jour où il n'y aura plus de foi, le monde finira. L'affaiblissement de la foi est le signe caractéristique que Jésus nous donne de l'approche de la fin. La foi est donc la vertu vitale. Par elle seule, nous entrons dans la vie surnaturelle et nous nous unissons à Dieu, source unique de vie et notre fin essentielle... La foi élève donc l'homme au-dessus de lui-même. Elle ajoute à sa nature un accroissement sublime. Elle lui donne comme un sens nouveau que saint Paul appelle admirablement le « sens du Christ ».

La foi, le Père Marie-Antoine l'avait au-delà du commun. Il ne doutait de rien, parce que rien n'est impossible à Dieu, comme le montre la présentation de Jacqueline Baylé, par ailleurs l'auteur de la biographie du centenaire de sa mort Le Saint de Toulouse s'en allé. La foi, il l'obtenait de Dieu et la donnait aux hommes : ne l'a-t-on pas appelé le convertisseur des âmes ? Une réalité que nous découvre ici le P. Ernest-Marie de Beaulieu, son contemporain et son biographe, dans le récit, à travers ses livres, des plus grands miracles de conversion du missionnaire, à Lourdes et ailleurs. Convertir, cum vertere, tourner entièrement, retourner. Souvent le temps d'une confession : ainsi, dès avant l'aube, lors de ses missions, les hommes des campagnes, parfois éloignés des sacrements depuis des décennies, se pressaient devant son confessionnal avant d'aller donner manger aux bêtes ; on savait que le Père trouvait promptement ce qui fait mal. Et cette foi contagieuse qui le possédait, passait dans ses écrits : en témoigne ce texte du Manuel du Pieux Pèlerin publié à son retour du 1er pèlerinage national en Terre Sainte (1882) et du Trésor des Curés la même année, que nous vous livrons.