Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 281 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-84830-159-4
EAN : 9782848301594
Quatrième de couverture
La Renaissance a cultivé avec passion les virtualités créatrices de la virtus imaginativa. Entre Pascale qui voit en elle « le soleil, dont la lumière n'est pas tangible, mais qui peut mettre le feu à une maison », et Montaigne dont « l'art est de lui échapper », se déclinent toutes les figures possibles de la spécularité, de l'occultation, de la substitution, de la symbolisation : reflets de miroir et illusions d'optique, lettres volées, déplacées, restituées. Elle mesure, suivant Paracelse, « le désir de l'homme d'être soleil, c'est-à-dire totalement ce qu'il veut être » : un vouloir-être que Montaigne, avec d'autres, tempère en instituant les limites d'un pouvoir-être.
Dans cet ouvrage, l'auteur étudie les figures les plus usitées d'une « logique de l'imaginaire », magie artificielle des effets merveilleux, et science artificieuse aux effets catastrophiques. Il analyse les « pratiques de l'imaginaire », appliquées à des objets-fétiches de la rêverie, systématisée ou non : le Monde et la Matière, le Temps et l'Histoire, la Nature et la Société, pour proposer enfin quelques « fragments d'un discours anthropologique ». Tout en préservant l'acquis de certaines tendances actuelles qui élargissent la part des ténèbres et accentuent les distances, il a voulu rappeler quelques-unes des révolutions coperniciennes opérées par cette époque. Parmi celles-ci, le passage d'une conception animiste de l'homme à la découverte de la subjectivité, d'une métaphysique de l'âme à une phénoménologie du « sujet ». Un enfant-dieu, fils de la vierge Nature, tel est cet ego, nu et nimbé de gloire.