Né en 1933, Aldo Zargam a vécu une enfance marquée par les persécutions consécutives aux lois raciales antisémites de 1938 puis par la violence qui accompagna l'occupation nazie. Échapper à la déportation, fuir l'Italie, telles furent les préoccupations premières de sa famille. Ces trois récits reviennent sur cette période que la mémoire reconstruit, mémoire de l'enfant devenu adulte, ou plus. Justement de l'adulte qui n'a pas oublié ce que sa mémoire d'enfant a toujours conservé. Les faits sont là, qu'ils soient dramatiques ou cocasses, tout autant que la conscience de l'écart entre ce qui fût perçu et ce qui était réellement Aldo Zargam se souvient, sans jamais oublier, précisément, d'interroger ce qui se joue dans le processus de remémoration. De même que Pour violon seul (L'Éclat, 2007), ces trois récits sont à la fois oeuvre de mémoire et sur la mémoire.