L'orage de la Saint-Jean

Un cadeau du destin !

Antoine et Marie sont originaires de Lozère. Ils quittent l'Aubrac et viennent s'installer fermiers en Basse-Auvergne, dans la région d'Issoire, entre coteaux de Limagne et monts du Cézallier. Trois enfants naissent de leur union. Tous les cinq triment sur quelques hectares de terre difficile mais généreuse. Il faut bien manger, faire sa vie !

Jeanne, la fille, obtient aisément le certif. Elle est intelligente, plaisante et courageuse. De quoi faire rêver les gars du pays qui aimeraient bien s'en approcher. Et Jean-Marie est de ceux-là. Il réussit, le bougre... Fils aîné d'une bonne maison, brave type et bon travailleur, ce solide gaillard est une valeur sûre. Jeanne en fait son affaire, bien décidée à fonder une famille dans ce milieu paysan qu'elle aime.

À sa jeune et vaillante épouse ce veinard fait volontiers toute confiance. Mais pas d'enfant, hélas !

Une telle situation s'avère pour Jeanne impensable, dramatique même. Et pour sa belle-mère ? Ah, Dieu !

Par une belle nuit de juin, alors que l'orage gronde encore sur la Vallée des Saints, Jeanne, qui voit plus loin que le bout de son nez, se prend à espérer. Dans le pigeonnier dort Valentin, un gars du Cantal, un faucheur des hautes prairies des monts du Cézallier...

Ce roman éclate d'authenticité, de sincérité et d'émotions fortes. Rien de bien surprenant quand on connaît les origines et l'attachement de l'auteur au legs du passé, à ses racines et à la terre.

Edmond Bordes ravive ici avec brio de réelles traditions paysannes, les restitue simplement, avec conviction et respect, des mots simples et justes, poignants parfois. Pas de doute possible : tous les lieux cités par l'auteur sont stockés à vie dans sa mémoire. Il les connaît depuis toujours, y revient souvent, rend visite à ses amis. Une amitié solide qui dure, encore et toujours.