Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 415 pages
Poids : 546 g
Dimensions : 14cm X 23cm
ISBN : 978-2-36583-849-8
EAN : 9782365838498
L'orchestre noir
enquête sur les réseaux néo-fascistes
Quatrième de couverture
L'Orchestre noir enquête sur les attentats qui frappèrent l'Italie de la fin des années 1960 aux années 1980, plus particulièrement sur celui de Piazza Fontana à Milan en 1969.
La contestation sociale est alors à son apogée. Cet acte terroriste, qui tue 17 personnes et en blesse 88, marque un tournant. Il est un choc pour le pays et inaugure les « années de plomb », substituant à la perspective d'un changement social, la crainte de la violence politique aveugle. Entre 1969 et 1980, la Péninsule connaît plus de 4 000 attentats, qui feront 360 morts et 4 500 blessés.
Cette violence meurtrière est très majoritairement le fait de l'extrême droite. Mais, manipulées par les services secrets italiens, les premières enquêtes policières s'orientent vers l'extrémisme de gauche et plus particulièrement les anarchistes.
Pourtant des magistrats courageux parviennent à remonter vers les vrais auteurs : des néo-fascistes italiens d'Ordine Nuovo manoeuvres par la C.I.A. et les organisations clandestines de l'O.T.A.N., obsédées par la montée du communisme. Ces réseaux, où se retrouvent tout à la fois politiciens et militaires, membres des services secrets et adhérents de la loge P2, portent le nom de « Gladio ». Ils projettent d'abattre la démocratie italienne et d'instaurer un pouvoir fort s'appuyant sur l'armée, à l'instar du coup d'État des colonels grecs en 1967..
Pour plonger leur pays dans le chaos, les putschistes comptent, en matière de subversion, sur le savoir-faire d'anciens officiers français de l'O.A.S., spécialistes de la « guerre psychologique » et de l'infiltration dans les groupes gauchistes.
Remarquablement précis et documenté, cet ouvrage constitue une véritable anatomie des réseaux néo-fascistes, des lendemains de la Seconde Guerre mondiale à la fin de la guerre froide.
« Cette enquête est remarquable. Rien n'y manque, du scrupule et de la minutie dans la recherche de l'information au suspense savamment ménagé. » (Libération, à propos du documentaire éponyme de Frédéric Laurent et Fabrizio Calvi)