Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 230 pages
Poids : 736 g
Dimensions : 20cm X 27cm
EAN : 9782271055743
La cathédrale illustrée de Hugo à Monet
regard romantique et modernité
Quatrième de couverture
Au début du XIXe siècle, le retour au gothique et les nouveaux procédés de reproduction graphique entraînent un foisonnement de l'image. S'appuyant sur le roman emblématique de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, l'auteur montre que se développe une nouvelle culture visuelle, réflexion entre les arts du passé et du présent : ces bouleversements, à la fois techniques et graphiques, sont à l'origine de la révolution de l'art moderne à la fin du siècle.
Introduction. L'îil de quasimodo
Chapitre premier. " Ceci tuera cela "
Chapitre II. De gutenberg à senefelder
Chapitre III. Les éditions illustrées de notre-dame de paris
Chapitre IV. La cathédrale gothique, un art de la mémoire
Chapitre V. Les spectacles de la cathédrale romantique
Chapitre VI. La cathédrale, le " site " et l'esthétique de la réminiscence
Chapitre VII. Le livre d'heures du site et l'esthétique des aspects pittoresques
Chapitre VIII. Le site et les métamorphoses du regard : dilatation et concentration conclusion. Monet et la cathedrale en lumière
Au début du XIXe siècle, le retour au gothique, puis le développement des procédés de reproduction graphique multiplient frontispices et vignettes dans les ouvrages romantiques. La diffusion à grande échelle de recueils de voyages largement illustrés de gravures, où se mêlent le passé redécouvert et le présent des sites, les lanternes magiques, l'apparition de la " photographie ", participent au foisonnement de l'image et développent au cours du siècle une nouvelle culture visuelle.
S'appuyant sur le roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, paru en 1831, et ses différentes versions illustrées, l'auteur fait apparaître dans cet exemple emblématique que la construction, l'écriture et l'illustration du texte procèdent d'un même regard. Dans le chapitre " Ceci tuera cela ", Hugo médite sur le statut de l'imprimé face à l'architecture mais, par son écriture, donne à voir le livre comme une " cathédrale de poche ", où se déploient une suite de tableaux qui s'inspirent du rétable et du vitrail comme des spectacles d'optique populaire. Qu'elle soit peinte ou lithographiée, ou bien restaurée par l'écrivain, le graveur ou l'architecte, la " cathédrale illustrée " contribue à forger le concept de série. Les multiples aspects de l'édifice varient selon un parcours d'approche fondé sur l'esthétique pittoresque du jardin paysager et des itinéraires touristiques ; ils se transforment sous les effets du pinceau de lumière des vignettes de Turner, des photographies de Bisson ou des héliographies de Charles Nègre. Ainsi peut naître un art sériel de la composition littéraire et picturale, fondé sur la répétition et la variation.
Ces bouleversements , tout à la fois expérimentaux et quotidiens, techniques et graphiques, vont trouver leur aboutissement dans ce qu'il est convenu d'appeler la révolution de l'art moderne à la fin du siècle