Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 204 pages
Poids : 310 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782845864368
La condition des paysans haïtiens
du code noir aux codes ruraux
Quatrième de couverture
L'indépendance de la colonie de Saint-Domingue, proclamée le 1er janvier 1804 sous l'ancien nom indien d'Haïti, mit les nouveaux chefs du pays dans la situation d'avoir à créer de toutes pièces un État. Ils disposaient pour ce faire des seuls viatiques d'une nation d'esclaves illettrés et des ruines fumantes des plantations coloniales.
Parmi les principales questions qui se posaient, deux d'entre elles sont au coeur de cet ouvrage. À qui serait dévolue la propriété des terres des anciens colons ? Quelle serait l'étendue des droits et des libertés à accorder aux anciens esclaves pour qui l'abolition de l'esclavage signifiait le droit de vivre sans travailler pour le compte d'un maître ?
L'histoire chaotique de la République d'Haïti, ses coups d'État multiples baptisés du nom de révolutions, son peuple divisé en deux classes qui s'ignorent : la «République de Port-au-Prince», c'est-à-dire la bourgeoisie, l'armée et la classe moyenne urbaine, et le «pays en dehors», autrement dit les paysans majoritaires, division qui se complique aujourd'hui du fait de la croissance incontrôlée de la masse des miséreux des bidonvilles, sont en grande partie la conséquence des réponses apportées à ces deux questions. Ces réponses furent innombrables et souvent contradictoires. Presque aucun chef d'État, si court qu'eût été son mandat, ne s'est abstenu de légiférer sur ces objets et aucun n'a réussi à aboutir au but recherché.
À travers l'histoire du foncier en Haïti, de la succession des anciens colons, de la distribution et du mode d'exploitation des terres, c'est la condition des paysans haïtiens que traite ce livre, du Code noir aux différents codes ruraux édictés au cours des deux cents dernières années.