Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 104 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 12cm X 18cm
EAN : 9782825115800
La confession d'un voyou
Quatrième de couverture
«Parmi les poètes éclairés par la Révolution et qui se sont révélés comme la dynamo dispensatrice de cette energie particulière dont les hommes avaient besoin pour s'unir, parmi ces poètes magnétiseurs de la foule, Sergueï Essenine est sans doute le plus puissant et celui dont l'œuvre contient à la fois le plus de substance humaine et le plus de forces spécifiquement russes. Car, contrairement à d'autres poètes, formés ou remaniés par la Révolution, qui feignent d'ignorer le passé ou crachent résolument sur lui, comme Maïakovski, ou qui ont renoncé au passé, avec plus ou moins de résignation, comme Brioussov, Essenine est demeuré dans l'énorme conflit politique et social ce qu'il était auparavant, et comme il se définit lui-même ; un poète villageois, le dernier des poètes-paysans, "malade de souvenirs d'autrefois". (...)
Le village russe racontant sa chanson épique s'est tu pour toujours. Essenine, seul parmi les poètes de ce temps, a su retrouver l'accent de cette chanson éteinte, sans aucun recours au pittoresque folklorique, comme Koltsoff, sans aucune contrainte ou prétention cérébrale, comme Verhaeren. Toutes les plaintes, les injures, les supplications, tous les cris et tous les soupirs des villages russes sont contenus dans les vers d'Essenine. Ses poèmes sont faits avec la chair même du paysan ! Taillez-y, il en coulera du sang.
Essenine raconte que le rêve de son père était de faire de lui un instituteur de village... La vie aurait pu faire de lui un bandit ; elle en a fait un des plus grands poètes de la Russie.»
Franz Hellens (extrait de la préface)