Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 191 pages
Poids : 279 g
Dimensions : 16cm X 22cm
EAN : 9782200264789
La conscience du corps au sujet
analyse de la notion, étude de textes Descartes, Locke, Nietzsche, Husserl
Quatrième de couverture
La conscience définit l'humanité de l'homme. Mais est-elle elle-même définissable sans ce corps qui la rend possible par ses dispositions propres à l'intelligence et au discernement? Autrement dit, comment penser la conscience dans son irréductibilité tout en reconnaissant son incorporation originaire?
Analyse de la notion
Par sa forme, sa sensibilité, son pouvoir propre d'être affecté, et sa mémoire, le corps humain résiste à toutes les formes d'objectivation; centre d'action, source de sens et de normes, il tend à se constituer en sujet, par appropriation de ses expériences et de ses conduites. Au-delà des approches dualistes et/ou mécanistes, l'expérience de la conscience de soi sera ainsi rapportée à la formation de l'identité personnelle d'un corps capable d'intériorité, l'enjeu central étant l'institution d'un ordre proprement humain. C'est cet ordre, assumé dans l'expérience de la responsabilité, qui est constitutif de la conscience.
Étude de textes
Dans la Méditation Sixième, Descartes examine la vérité de la conscience sensible; la richesse de son analyse sur le sentiment et l'identité personnelle du corps propre trouvera ses prolongements dans la phénoménologie. L'Essai de Locke inaugure la problématique moderne de la conscience en mettant l'aperception de soi en rapport avec la mémoire et la responsabilité. C'est précisément la formation du pouvoir de répondre de soi qui est analysée dans La Généalogie de la morale de Nietzsche. Enfin, dans les Méditations cartésiennes, Husserl montre comment la notion phénoménologique d'intentionnalité permet, en restituant à la conscience son rapport spécifique au monde, d'éviter de la réduire à un pur spectacle, ou de la dissoudre dans l'activité.