Rayon Philosophies des XIXe et XXe siècles
La destruction de la raison : Nietzsche

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 217 pages
Poids : 280 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782915854039

La destruction de la raison

Nietzsche


Paru le
Broché 217 pages
traduit de l'allemand par et préface Aymeric Monville
Public motivé

Quatrième de couverture

Lorsqu'on relit La Destruction de la raison, publiée par Georges Lukács en 1954, la position de l'idéologie dominante, confrontée à une critique marxiste et authentiquement philosophique de Nietzsche, devient plus difficile. Que la relation de Nietzsche au nazisme se trouve non seulement élucidée, mais développée en une critique de la philosophie irrationaliste mise en place pour contrer le progressisme issu de la Révolution française, voilà qui fait mieux comprendre le destin de ce livre, impublié depuis trente ans, mauvaise conscience de l'Université française. Voir la nietzschéolâtrie ambiante dénoncée, mais surtout réfutée et expliquée, constitue déjà pour elle un scandale. Mais ce qui explose ici, c'est aussi le consensus philosophique dominant : à savoir les éternels hommages de la vertu au vice, et du vice à la vertu, entre d'un côté une critique seulement morale de Nietzsche (Ferry, Comte-Sponville...), de l'autre l'immoralisme primesautier des Deleuze, Foucault, Derrida - et même le sous-nietzschéisme d'un Onfray. Les débordements identitaires actuels, aboutissement de cet irrationalisme, viennent confirmer les vues de l'un des plus grands penseurs du XXe siècle.

À la suite du travail d'Emmanuel Faye sur Heidegger, qui nous fait aujourd'hui mieux comprendre les bases idéologiques du fascisme, il nous a paru nécessaire de restituer le chapitre central de La Destruction de la raison (panorama de l'idéologie réactionnaire de Schelling à Hitler), assorti d'une préface de l'auteur (1966) inédite en français et augmenté des passages « anti-américains » initialement censurés dans la précédente édition française. Livre maudit, donc. Livre essentiel, pour comprendre que le fascisme n'est pas seulement derrière, mais devant nous.

Avis des lecteurs

Du même auteur : György Lukacs