Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 256 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-915741-57-5
EAN : 9782915741575
La fabrique du passé
construction de la mémoire sociale
pratiques, politiques et enjeux
Quatrième de couverture
Construction de la mémoire sociale
Pratiques, politiques et enjeux
Cet ouvrage a comme fil directeur l'étude et la mise en perspective des politiques mémorielles. Partant des questions théoriques (la trace, la mémoire, les « lieux de mémoire »), l'ouvrage entraîne sur des terrains où se déploient ces questions (sites historiques comme Oradour-sur-Glane, le Limousin, le Morvan, etc) afin d'appréhender dans l'enquête de terrain comment les groupes sociaux et les institutions organisent le souvenir par des pratiques commémoratives, par des musées, par l'organisation de lieux. L'enquête a pour but d'identifier les enjeux de ces politiques mémorielles et de comprendre les modes de rapport au passé, parfois dans la perspective d'une reconstruction, d'une fabrique du passé, articulée à des fins de légitimation ou d'institutionnalisation d'un passé « utilisable ».
Ces textes fondés sur un réel travail de terrain, s'inscrivent dans une perspective d'anthropologie politique, afin d'appréhender le rapport de groupes sociaux, d'un pays à son histoire, et cela donne à penser sur les processus nationaux en cours par ce qui est convoqué pour les légitimer.
La mémoire concentre ce qui reste, ce qui a une valeur pour les personnes et les différencie des autres parce qu'il existe le souvenir partagé. Elle colle au passé, nous rattache à lui par des personnes, par du vivant, par des noms, par des lieux, remonte le temps d'une seule pensée et sans aucun obstacle, pour arriver à ce qui reste comme souvenir... Partir de l'intérieur de ces groupes, de ces micro-sociétés de « face à face », à partir de la mémoire sociale, sans dispositif préétabli, permet de rompre avec les approches qui privilégient l'élite productrice de la dite « mémoire collective », simple discours officiel et norme sur le passé, et de connaître d'autres possibles qui auraient pu ouvrir à une « autre histoire », à un autre mode d'inscription dans l'histoire, mais qui ne sont pas advenus. Alors, l'ethnologue devient lui-même trace en s'imprégnant de cette mémoire...