La fanfare des fous

La fanfare des fous

Une sacrée aventure ! Pour ceux qui en ont entendu parler ou qui l'ont vue sur scène. Un geste remarquable de théâtre citoyen, qui a marqué plus d'un spectateur, durant les années 2008-2009. La naissance d'une compagnie - O Mcezo* - dont l'ambition profonde s'est peu à peu laissée habiter par l'imaginaire d'un pays. Celui des Comores. La fanfare des fous évoque vaguement l'histoire d'un homme, rentré d'un lointain pays, qui s'invente une confrérie de fous, avec qui résister à l'impensable, en nommant la détresse des siens. Il est question de délitement, de rêve rompu, d'effondrement. Il est surtout question d'un corps qui bout dans la marmite des désillusions. Il est aussi et enfin question de corps qui se lâchent...

Auteur et artiste, Soeuf Elbadawi signe là le début de son projet théâtral. Après trois ans passés à faire de la recherche à l'Université des Comores, il monte sa compagnie en 2008 avec La fanfare des fous, spectacle, qui, très vite, l'amène à cheminer sur d'autres tracés. La performance en fera partie, puisque c'est à la suite de cette proposition que naîtra le principe des gungu la mcezo, grâce auxquels il ira sonder l'âme profonde de son archipel. Deux ans plus tard, il adaptera Un dhikri pour nos morts la rage entre les dents (Prix des lycéens, apprentis et stagiaires d'Ile de France en 2013, paru aux éditions Vents d'Ailleurs), et éclatera son théâtre entre ses deux rives d'existence, les Comores et la France.