Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 228 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782702119099
Quatrième de couverture
Après plusieurs décennies de réformes scolaires, le scepticisme règne : même leurs promoteurs reconnaissent qu'elles ont échoué. La démocratisation n'a pas en lieu et les nouvelles pédagogies sont impopulaires auprès des pédagogues. Mais ces autocritiques n'ébranlent pas les vieilles croyances : tronc commun, décentralisation, augmentation du nombre des diplômés. Ce qui change, ce sont les comportements des usagers de l'école : sous leur pression se forment et se renforcent des bastions protégés - grands lycées ou universités sélectionnistes, grandes écoles.
Personne n'ose contester l'enseignement de masse, mais chacun s'efforce de lui échapper. Cette contradiction n'a rien de spécifiquement français : la coexistence d'un enseignement pour tous aux critères de plus en plus incertains et d'établissements élitistes est presque la règle universelle. Le problème est plutôt de savoir si la France pourra faire exception en préservant une école qui ne demeurera un instrument d'unité civique qu'en maintenant ses exigences propres.
Le présent essai met en lumière ce qui a fait l'originalité du modèle français, analyse la dynamique réformatrice qui a conduit aux difficultés actuelles et explore les possibilités de sortir de l'ornière. Il montre que la démocratisation de l'école est une illusion et un échec quand on la poursuit sans égards aux conditions de survie de l'enseignement lui-même.
Chacun admet aujourd'hui que la justice sociale n'est pas possible sans l'efficacité économique. De la même manière, la démocratisation culturelle doit être attentive aux conditions de survie de la culture. Cette vérité simple est encore à faire admettre.