Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 160 pages
Poids : 294 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8041-6322-8
EAN : 9782804163228
La fonction du père et ses suppléances
sous la plume des poètes
Rilke, Kafka, Mallarmé, Tournier, Flaubert
Quatrième de couverture
La figure du père est vitale pour l'être humain. Si le père est là pour poser un interdit sur le corps de la mère, son rôle ne se limite pas à cela : il doit également devenir un guide précieux et averti sur le chemin des désirs, un modèle quant à l'amour qu'un homme peut porter à une femme.
Pour que cet accomplissement se produise, il faut qu'un temps le père soit préféré à la mère comme étant celui qui détient le signifiant du phallus. Ce passage, nommé par Lacan «père-version» ou version vers le père, ne peut s'effectuer que si la mère a été dépossédée de ce qu'elle n'a jamais eu, un phallus imaginaire, et si l'enfant a renoncé à venir combler ce manque. Pour franchir cette étape, la mère doit exprimer les sentiments d'amour et d'estime qu'elle éprouve pour le père. Ce transfert assuré, il arrive toutefois que le père ne soit pas à la hauteur de cette haute fonction symbolique. D'où la nécessité de venir l'étayer, la conforter. Les poètes y parviennent et devancent donc, à ce titre, les psychanalystes. Ils nous exposent à travers leurs oeuvres ce qu'est une version vers le père réussie et nous éclairent ainsi sur ce que l'on peut attendre de l'issue d'une analyse.
Prenant appui sur les oeuvres de poètes et écrivains parmi lesquels Rilke, Kafka, Zola et Mallarmé, cet ouvrage analyse les défaillances de la fonction paternelle ainsi que les moyens d'y suppléer. À l'aide de trois fictions littéraires ensuite, La légende de Saint Julien l'Hospitalier de Gustave Flaubert, Les Mémoires d'un névropathe de Daniel Paul Schreber et Le Roi des Aulnes de Michel Tournier, l'auteur étudie ce que Lacan a appelé les trois modes d'instauration de la fonction paternelle dans la névrose, la psychose et la perversion. Ces approches littéraires éclairent le regard de Lacan sur l'oeuvre de Joyce qu'il a nommé «Joyce-le-symptôme». Plus que cela, elles permettent de saisir toute la question du malaise de la civilisation aujourd'hui.