Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 853 pages
Poids : 678 g
Dimensions : 12cm X 18cm
ISBN : 978-2-86853-555-9
EAN : 9782868535559
Les libraires en parlent
L'un des plus beaux romans d'apprentissage jamais écrits, un grand flot verbal rageur qui bouscule tout, se moque des conventions et de la bienséance, dit la violence sociale et familiale avec une incroyable force.
Et quelle langue ! Energique, savoureuse, puissante !
Dans une cave, sous la loge où travaille la mère, quelque part dans la banlieue parisienne où, entre deux ivrogneries, "gratte" le père, le narrateur passe une enfance plutôt agitée. Heureusement il y a l'oncle, jugé fou par les autres, lui qui ne travaille pas, vit au crochet, "se débrouille"... dans la mansarde duquel on se réfugie les nuits où la Seine envahit la cave ! Avec l'oncle on ne s'ennuie jamais : on marche dans Paris et sa banlieue, en quête de "bon plans" et d'improbables potes, rencontrés dans d'encore plus improbables bistrots, on s'initie à un genre de sexualité d'immeuble avec la Perny du 3eme... et on cause de la vie, de la mort qui sont aussi dégueulasses l'une que l'autre. Quelque part entre Céline et Jean Meckert, il faut absolument découvrir ce chef d'oeuvre !
Quatrième de couverture
L'auteur nous a subjugués, envoûtés, et, au vrai, je le dis sans goût pour les paradoxes faciles, c'est peu de huit cents pages pour parvenir à un tel résultat. D'autres n'y seraient pas parvenus en trois mille, et beaucoup par leur oeuvre entier. Fred Deux a découvert une planète que nous pensions connaître : le monde du sexe et de l'organique, ou le monde réduit à ses soubassements sexuels et organiques, alors que nous en ignorions la mystérieuse topographie. Pour dresser celle-ci il fallait sans doute un géographe, il fallait surtout un poète pour conduire le géographe. L'auteur s'est laissé mener par l'enfant qu'il a sans doute été et c'est pourquoi La Gana baigne tout entière dans cette poésie cruelle et violente qui est elle de l'enfance aux prises avec des mystères trop grands pour elle. Cette poésie transforme le sordide en objet d'art. Elle permet de substituer au dégoût ou à l'apitoiement facile la révolte. Elle entraîne un ouvrage qui aurait pu n'être que remarquable, et en marge, dans les grandes eaux d'une littérature qui aide à vivre.
Maurice Nadeau
(extrait de la préface)