La grotte de Vénus

La grotte de vénus et autres nouvelles

A la lecture des nouvelles de Pierre Girard, l'envie démange de communiquer sa joie à tout autre lecteur. On comprend cependant que l'accès à cette littérature ne va pas forcément de soi. L'apparente légèreté des histoires brouille les pistes et renforce l'idée d'une confusion des genres. Il convient donc avant toute chose de se mettre dans la condition du spectateur d'un film de western par exemple ou, mieux encore, dans celle d'un lecteur de science-fiction. Dans les deux cas la disposition d'esprit, de l'amateur ou du lecteur, est principalement de nature curieuse et bienveillante. Les règles du genre ainsi que les immanquables stéréotypes sont spontanément acceptés. Il devrait en aller de même avant toute lecture des aventures imaginaires de Pierre Girard. Cultiver une sympathie apte à recevoir une prose d'une aisance et d'une efficacité assumées. Puis, se tenir prêt à plonger dans un univers de fantaisie, d'humour, où l'ironie le dispute au raisonnable. Des textes où l'alliance des mots invente des images enjouées comme des bouffées de bonheur, que sans cesse la lecture nous suggère. Pas de graves problèmes, pas d'introspection paroxysmique ; même le sérieux flirte avec le saugrenu et le cocasse. Seul l'ensemble de toutes les couleurs de la vie traverse la trame de ses propos.