La guerre perdue de 1940

En 1940, les saints de glace et le printemps avaient été en retard. Mais le 9 mai, soudain, le temps devint splendide. C'est ce qu'attendait Hitler.

À l'aube du 10 mai, il lance ses troupes dans une grande offensive contre les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique, mettant ainsi fin à la «drôle de guerre», cette guerre qui n'avait pas encore réellement commencé. Le 12 mai, les Panzers attaquent le front français par le sud de la Belgique et franchissent la Meuse près de Sedan. S'ensuivront six semaines de combats stratégiques lourds en pertes humaines et matérielles, l'exode, la débâcle de l'armée française, et l'armistice signé à Rethondes le 22 juin par le gouvernement Pétain.

De la préparation de l'offensive à la panique qui a suivi l'attaque allemande, en passant par l'évocation des civils et de leur évacuation, abominable transhumance, Pierre Stéphany retrace les événements d'une campagne «éclair» intense. Au cours de son récit rempli d'anecdotes tantôt tragiques, tantôt truculentes, l'auteur décrit brillamment le théâtre des opérations d'une bataille souvent méconnue et ses coulisses politiques. Un livre d'histoire qui se lit comme un roman.