Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 336 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-503-53222-6
EAN : 9782503532226
La logique de Carpentras
Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, Ms 1832, fol.205r-259r
Quatrième de couverture
En 1629 Pierre Gassendi se lance dans un projet qui devait l'occuper jusqu'à sa mort en 1655 et avoir une profonde influence sur sa propre philosophie. Ce projet était la préparation d'un traité détaillé de la totalité de la philosophie d'Épicure sous le titre de Philosophia Epicuri. Cependant, il modifia deux fois son projet initial, au niveau de la disposition et de la présentation des textes. Au terme de la première révision, le travail se vit attribuer le titre de De Vita et Doctrina Epicuri. Les résultats de la seconde révision, élaborée entre 1633 et 1645, sont parvenus jusqu'à nous sous différentes formes, soit publiées, soit manuscrites.
Les livres I - VII furent publiés en 1647 sous le titre de De Vita et Moribus Epicuri ; le livre VIII, «De philosophia Epicuri universe» est conservé à la British Library, Ms. Harley 1677, ff. 1v - 55r ; les livres XII - XXV consacrés à la Physique sont conservés à Tours, Mss. 707-710. Nous présentons ici pour la première fois le texte des livres IX - XI, qui portent sur la Canonique, composé par Gassendi à Aix-en-Provence en 1636, conservé à Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine, Ms. 1832, ff. 205r - 256r.
Gassendi considérait que la logique était une branche importante de la philosophie, ce qu'il a affirmé à divers moments de sa carrière. Le manuscrit de Carpentras est important parce que, rédigé à miparcours entre la polémique de jeunesse de Gassendi contre la dialectique d'Aristote et l'Institutio Logica de sa maturité, il permet de comprendre comment, à un moment crucial de sa vie, l'attachement croissant de Gassendi pour la doctrine d'Épicure l'a aidé à formuler sa propre vision philosophique sur des questions aussi importantes que l'existence de la vérité, la valeur de l'observation et de l'investigation scientifiques, et la possibilité du progrès.
Le texte, bien évidemment traduit en français, est ici précédé par une introduction destinée à éclairer les principales caractéristiques des livres IX - XI ; il s'agit de replacer l'exposé de la Canonique par Gassendi à l'intérieur du contexte philosophique plus large.