La main de l'oiseleur

Ce sont deux lettres...

Elles ouvrent et ferment - comme deux clefs - les pages d'un journal intime consacré aux récits étroitement mêlés de deux histoires, deux histoires d'amour, l'une chaotique et vécue au jour le jour, l'autre, lentement extirpée du passé où elle était enfouie.

...Et deux voix.

Ce sont les deux voix intérieures d'une femme, qui se parlent, se poussent, se heurtent, s'acceptent enfin et se réconcilient.

Mais, au-delà des particularités d'un parcours qui fait que cette vie-là ne ressemble à aucune autre, au-delà du drame qui l'habite et du suspense créé par le mystère du non-dit, ne sont-ce pas, d'abord et surtout, les interrogations, les aspirations, mais aussi les révoltes, les exigences et les douleurs d'une femme qui ressemble à tant d'autres ? ...

«...On peut tout dire d'une vie, tu sais... Presque tout.

- On peut tout dire sur tout.

- Tout et n'importe quoi. Parce que la vie, c'est ça aussi, tout et n'importe quoi. Un fouillis. Alors, il faut bien choisir... Je te gonfle ?

- Non, mais tu n'avances pas. Et pendant que tu philosophes, l'heure tourne...»