Fiche technique
Poids : 120 g
EAN : 3760181390167
Quatrième de couverture
La Mare au Diable
« A mon ami Frédéric Chopin »
Durant l'automne 1845, Frédéric Chopin est retourné passer quelques jours à Paris. George Sand se sent soudain seule. Elle lui écrit « Aimez-moi mon cher ange comme je vous aime »*, et lui envoie une mèche de ses cheveux... et en quatre jours, rédige la mare au Diable, qu'elle lui dédie.
Ainsi elle inscrit dans son oeuvre non seulement leur amour, mais aussi subtilement, elle dévoile un peu de l'intense communion artistique qui les unit. Car les plus belles pages du compositeur doivent beaucoup aux attentions délicates, à la patience, à l'adoration exclusive sans doute, que George Sand lui voue, mais aussi aux conversations, aux échanges d'idées sans fausse complaisance. Une sorte d'union supérieure qui se passe le plus souvent de mots, se nourrit de silences, de contradictions, d'incompréhensions parfois encore, mais est toujours teintée d'un infini respect.
C'est en quatre jours que George Sand écrit la Mare au Diable. Roman « rustique » ancré dans le Berry, autour de son « cher Nohant » qu'elle a toujours autant de joie à faire découvrir à Frédéric. Région qu'il aime en retour, à sa façon un peu distante, parce que l'âme de la Vallée noire lui parle un peu de la Pologne, songe toujours entrevu, terre de son âme sempiternellement exilée...
Et puis apposer le nom de Chopin à celui de la Mare au Diable, c'est symboliquement le lier au Berry. L'ancrer non seulement dans une réalité tangible qui souvent s'efface devant lui, mais aussi lui faire partager quelques unes des vues politiques de la romancière républicaine et progressiste... lui qui, dans ce domaine, semblait si frileux !
* Frédéric Chopin (1810-1849) et George Sand (pseudonyme d'Aurore Dupin, baronne Dudevant - 1804-1876) ont partagé entre 1836 à 1847 une « amitié exclusive » (G. Sand) qui s'est brisée sur des malentendus, quelques ressentiments aussi bien que par lassitude.