Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 188 pages
Poids : 1540 g
Dimensions : 26cm X 33cm
EAN : 9782035053404
La Mecque
au coeur du pèlerinage
Quatrième de couverture
«La Mecque ? Déjà, rien que le nom résonne comme un symbole. Une métaphore. Ne dit-on pas d'une ville qui incarne une vocation unique, par exemple Hollywood pour le cinéma, qu'elle est «la Mecque de...» ? Plus qu'un lieu, donc, ou un habitat, La Mecque est d'abord un état d'âme. Un édifice de prières autant que de pierres. Un temple de la foi, un bout de désert, un tremplin pour le Ciel. Nul n'y va pour tâter le sol qu'arpenta Mahomet. Non, chacun s'y rend plutôt pour humer l'air que l'Apôtre d'Allah y respira. Le haut lieu qui, en ce bas monde, l'inspira. L'endroit où «descendit» le Coran sur terre et d'où «s'éleva» le Prophète au Ciel.»
«Cet ouvrage sur le pèlerinage à La Mecque se veut intemporel et très proche de tout homme qui accomplit simplement son devoir de musulman.
Mon premier voyage dans les lieux saints de l'islam se déroula en 1964, à la suite d'une invitation du gouvernement saoudien faite à un groupe d'écrivains, de journalistes et de reporters algériens. Jeune cameraman, je pus ainsi voir «de mes yeux» la Maison d'Allah. Grande fut mon émotion, particulièrement devant le rituel de la omra, ou «petit pèlerinage». Étant le plus jeune de la délégation et surtout non arabophone, je fus secouru dans la récitation des sourates et des paroles spécifiques par l'ambassadeur d'Algérie en Arabie saoudite, feu Mohamed El-Ghassiri.
Ma deuxième visite à La Mecque fut totalement imprévue. Je me trouvais à Rome lorsque je rencontrai par hasard un groupe de pèlerins maghrébins qui allaient accomplir leur devoir religieux. Depuis ma première visite à la Maison d'Allah, je m'étais promis d'exaucer un voeu, celui de dédier une omra à mes grands-parents qui, à cause de leur condition très modeste, n'avaient même jamais rêvé d'aller un jour à La Mecque. Je pris donc les airs en direction de Djedda... sans visa ! Après moult discussions, les autorités saoudiennes, sans doute émues par mon histoire et ma naïveté, m'autorisèrent à fouler le sol du royaume et me permirent ainsi de réaliser mon voeu. Merci aux douaniers saoudiens.
Le troisième rendez-vous avec les lieux saints de l'islam, je le préparai à Alger. Je me devais de réaliser un reportage aussi complet que possible. Je voulais fixer en images le hadj, ou «grand pèlerinage», cet événement annuel qui rassemble près de 2 millions d'hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, venus de tous les continents et réunis en un seul endroit durant une très courte période. Je voulais aussi mettre en relief l'intense variété des couleurs de peau, des costumes, des cultures, tous les pèlerins psalmodiant le Coran en arabe, avec piété.
Le quatrième et dernier voyage avait pour objectif d'aller à la rencontre de la Maison d'Allah, de Médine, du mont Arafat... à l'un des rares moments où ces lieux sont peu visités. De mes précédents reportages, lectures et discussions avec des hadjis, j'avais retenu que peu de pèlerins avaient pu voir, toucher, embrasser la Pierre noire ou prier autour de Maqam Ibrahim, à cause de la trop grande affluence autour de la Maison d'Allah. Durant ce voyage, je pris des photographies à différentes heures de la journée (en dehors des heures de prière, bien entendu) et pus ainsi capter les variations de lumière et changements d'ambiance. Je fixai également sur la pellicule le nettoyage des lieux, l'alimentation en eau des bâtiments, l'approvisionnement en grains pour les pigeons... et bien d'autres travaux d'entretien de cette maison sacrée pour les musulmans du monde entier.
Pour les besoins de cet ouvrage, j'ai visionné pendant des jours la récolte d'images accumulée au cours de ces quatre voyages, et j'ai sélectionné plusieurs centaines de photographies, que j'ai confiées aux bons soins de la direction éditoriale et artistique de Larousse.
Mon souhait le plus cher est que l'on ressente, en découvrant ce livre, le respect que j'ai pour les pèlerins. J'espère aussi que les hommes et les femmes d'autres religions ainsi que les non-croyants seront sensibles à ces visages et à ces gestes empreints de ferveur et de paix intérieure.»