La montagne et le verbe

Consacré aux Cévennes littéraires, cet essai offre un panorama sur les auteurs ou les idées qui ont su exprimer le pays de l'Aigoual de l'Antiquité jusqu'en 1930. Si les écrivains natifs de ces «terribles montagnes» ont développé leurs oeuvres hors de ce cadre, elles en portent le caractère propre.

L'intérêt de ce livre, par delà celui de retracer, chemin faisant, une bibliographie actualisée des témoignages littéraires, réside dans la confrontation des hommes et des paysages analysée dans le détail et la vue d'ensemble des diverses périodes parcourues. Rythmé, surprenant, prenant parti à l'occasion, le texte est ouvert sur les cultures étrangères.

Le plaisir de retrouver Florian, Sade ou Stendhal s'augmente de la présence conjointe du comte Esterhazy, Angliviel de la Beaumelle ou Fabre d'Olivet dont les fortunes critiques méritent un examen moins hatif.

Au bout du compte, l'identité cévenole semble secondaire en regard des individualités dont la force intellectuelle contient un monde particulier en même temps qu'elle le dépasse.