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La Moravie à l'âge baroque 1670-1790 : dans le miroir des ombres : exposition, Rennes, Musée des beaux-arts, 5 nov. 2002-4 févr. 2003

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 382 pages
Poids : 2445 g
Dimensions : 26cm X 29cm
EAN : 9782850565694

La Moravie à l'âge baroque 1670-1790

dans le miroir des ombres
exposition, Rennes, Musée des beaux-arts, 5 nov. 2002-4 févr. 2003

Chez Somogy

Paru le
Relié 382 pages
Petr Fidler, Petr Ingerle, Zdenek Kazlepka et al.
traduit du tchèque par Pavla Dolezalova, Nora Obrtelova, Ruzena Ostra et al.
Tout public

Quatrième de couverture

Voici pour la première fois un magnifique livre de référence sur un aspect inédit de l'âge baroque. En effet, la Moravie, qui faisait partie de la couronne tchèque, connut un renouveau artistique après la guerre de Trente Ans (1618-1648). Ce pays de culture ne se limita jamais à accepter passivement les influences extérieures. C'est au cours des XVIIe et XVIIIe siècles que l'on vit naître des œuvres remarquables, qui retentirent de façon importante sur l'histoire de l'art des pays voisins.

Cet ouvrage, très richement illustré et documenté, reflète une époque flamboyante où la religion est célébrée triomphalement dans une mise en scène grandiose qui concerne tous les arts plastiques : peintures, fresques, sculptures, dessins, gravures, objets d'art et modèles d'architecture à la perfection exemplaire.

Biographie

Parmi les dessins de l'éminent sculpteur morave, Josef Winterhalder l'Ancien (1702-1769), se trouve une esquisse aujourd'hui attribuée à son maître et ami Paul Troger : Le Sacrifice à Pallas Athéna. La déesse tient un grand bouclier qui reflète comme un miroir les rayons de la connaissance. Avant lui, le peintre Lublinsky avait représenté, sur une des plus belles thèses universitaires d'Olomouc, sainte Catherine, patronne chrétienne des philosophes, en déesse Pallas tenant aussi un bouclier-miroir. Enfin, ce même symbole fut choisi peu après pour emblème par une société savante de Moravie, «Societas incognitorum». Miroir et ombre sont des emblèmes très présents dans l'iconographie du début de l'ère moderne où, après les horreurs de la guerre de Trente Ans, une nouvelle culture fondée sur le catholicisme restauré fut élaborée de toute pièce en Europe centrale. Mais ce miroir, que l'on rencontre si fréquemment dans les architectures et peintures baroques, ne se réduit pas seulement à un reflet de lumière : il révèle ce qui se tient habituellement dans l'ombre. Par voie de conséquence, cette dernière («umbra») est également une métaphore de l'énigme, un symbole de l'invisible, voire un exemplum moral : Virtutis umbra gloria (la gloire est l'ombre de la vertu).

Dans la conception emblématique, le miroir est donc une des clés d'interprétation de la mentalité baroque. Son truchement permet aux individus, ainsi qu'au pays tout entier, d'accéder au bonheur, comme le montre la complexe allégorie La Vertu a donné le bonheur au pays morave, qui décore la Maison des Etats de Brno. Ce n'est ainsi pas un hasard si, à l'époque baroque, Pallas est devenue une des personnifications de la Moravie.

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