La Normandie d'antan

À l'aube du XX^e siècle, la Normandie prépare sa mue. Côté terre, la région séduit Paris en lui proposant de nouvelles saveurs. L'arrivée précoce du chemin de fer permet à des produits comme le cidre ou encore le camembert et le pont l'évêque, de franchir les limites régionales. Côté mer, la façade maritime longue de 600 km permet à la Normandie de profiter de l'embellie économique de la Belle Époque, et de s'ouvrir au commerce international grâce à des ports comme Le Havre, Rouen, Cherbourg et Dieppe.

Dans le même temps, le tourisme se développe, procurant au littoral une ribambelle de stations balnéaires fraîchement dotées d'hippodromes, de casinos et d'hôtels bientôt légendaires. Deauville, Cabourg, Granville attirent le "Tout-Paris". Mais la modernisation et l'envolée économiques ne sont qu'un aspect de ces années 1900 car pour la plupart des Normands, qu'ils soient paysans, ouvriers ou pêcheurs, le quotidien demeure difficile.

Près de 500 cartes postales anciennes immortalisent cette période de transition. Entre tradition et modernité, la Normandie se présente définitivement comme un pays en mouvement.