Rayon Philosophies contemporaines
La nouvelle révolution scripturaire ou Le baiser au smartphone

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 76 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 15cm X 20cm
ISBN : 978-2-912833-85-3
EAN : 9782912833853

La nouvelle révolution scripturaire ou Le baiser au smartphone


Paru le
Broché 76 pages

Quatrième de couverture

Ultime grande représentation d'histoire globale, non en tant que lutte des classes, progrès social ou liberté, mais comme piège... L'homme s'enferme progressivement dans la logique de la plus anodine, en apparence, et pourtant totalitaire et déshumanisante des inventions : l'écriture. Face à ce désastre bureaucratique plus insidieux que celui qu'étudie Hannah Arendt dans Les Origines du totalitarisme, Henri Du Buit ne nous laisse pas orphelins : il nous propose une interprétation salutaire de cette nouvelle révolution scripturaire, celle de l'intelligence artificielle, la super-écriture numérique catastrophique.

« Toute vraie révolution est d'abord une révolution dans la communication », disait le grand linguiste David Cohen. La mémoire et les gestes selon Marcel Jousse, le dialogue entre Je et Tu selon Martin Buber ; la transmission vivante selon Israël et selon Pierre Boutang la vox cordis et la présence réelle, voilà les armes spirituelles et intellectuelles avec lesquelles il faudra affronter le XXIe siècle, dans la joie d'une remémoration actuelle de la Promesse divine. Tels sont les justes moyens pour s'opposer à tant d'inconséquence funeste pour notre liberté. Ce petit livre résume quarante années de recherches sur cette unique question : l'écriture (qui fut pictographique donc figurative avant d'être alphabétique) peut-elle avoir été visée par l'interdit de se faire des images dans la Torah ? Il faut d'abord situer le rôle exact de cette question dans les grandes étapes de la pensée en Occident : rationalisme, individualisme, romantisme, capitalisme, impérialisme, totalitarisme... Puis Henri Du Buit se concentre sur la révolution numérique en cours, étudiée en tant que nouvelle révolution scripturaire : l'écriture numérique, la projection de la « réalité » sur écran plat, ce théâtre des idées et des opérations de la raison qui produit tout pour l'homme moderne mais creuse son sentiment d'exil dans l'abstraction. Enfin l'auteur scrute les effets de cette « transgression » scripturaire dans les domaines économique, juridique, politique, anthropologique et religieux.

Après ce livre Pierre Magnard, le grand lecteur de Pascal, a fait à Henri Du Buit cette déclaration : « Je revis le dialogue Montaigne Pascal, l'homme de la bibliothèque contre l'orante qui, à la fin de sa vie, disait que l'unique livre dont nous avions besoin était Jésus Christ crucifié. Les Pensées ne sont pas un livre, elles représentent ce qu'il faudrait appeler avec Maurice Blanchot, la défaite du livre, le livre devant se défaire pour que se manifeste la vérité, qu'il faut prendre son parti d'arracher à la formulation canonique et à son expression dogmatique. Telle était l'audace de Pascal : libérer la foi de toutes les contraintes dont on a cru devoir l'assortir. »

Avis des lecteurs

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