Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 114 pages
Poids : 170 g
Dimensions : 16cm X 20cm
ISBN : 978-2-35516-203-9
EAN : 9782355162039
Quatrième de couverture
C'est ça, La Nue-bête, une manière d'être affecté(e), une capacité de réception très élargie, des ouvertures ardentes, des modes d'être, une façon de réguler les échanges en soi et hors de soi. Des échanges d'altérité, des effets de servitude et de pouvoir, une invite à ressusciter tout ce qui, en nous, s'enracine dans une terre porteuse d'instinct, de sève, de bêtes, de forces et de rythmes (...) C'est question de tact, de lucidité, d'approche fuguée des détours du désir. Désir d'être, de s'approprier. Désir qui facilite les identifications et les traversées du sensible... L'écriture comme poursuite de l'activité désirante par d'autres moyens.
Il y a chez Sophie Loizeau de l'inouï, quelque chose qui ressemble à un art de la mise à nu de ce qui fait le poème, effet qui tient sans doute au fait qu'elle puise à la source du sens, qu'elle est à l'écoute de la violence et du don, de tout ce qui remonte - d'ombre et d'enchantement - de la nuit, du sexe, des forêts et des fêtes perdues au fond de la mémoire. Un très beau livre, donc.
Richard Blin, Le matricule des anges n°54, juin 2004.
Sobre et beau livre où plantes, animaux, gestes immémoriaux de la campagne devenus aujourd'hui presqu'irréels (celui des Lavandières, par exemple) sont saisis par le regard d'une jeune femme en deuil d'une origine perdue, qui semble déchiffrer dans la vie animale les prémices d'une forme de mythologie retrouvée, avec ses monstres et ses divinités tutélaires.
Jean-Yves Masson, magazine littéraire n°433, juillet-août 2004
(...) La Nue-bête confirme les fulgurances des débuts (Le corps saisonnier, paru en 2001 au Dé bleu). Chez elle, le sexe est intelligent et les corps, fermes, tendus. La volupté fauve qu'elle exprime se fond et s'enchaîne aux paysages, aux ombres et aux végétaux. Les peupliers halètent et les dermes bourgeonnent : « la cerisaie idéalement blanche / et onctueuse sa chair ambiante j'y demeure / abrutie de blanc ».
Thierry Clermont, Le Figaro littéraire, jeudi 6 mai 2004