Fiche technique
Format : Coffret
Nb de pages : 479 pages
Poids : 4114 g
Dimensions : 27cm X 31cm
EAN : 9782850259227
Quatrième de couverture
Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes oeuvres provenant du musée du Palais de Taiwan et des collections américaines.
Le présent ouvrage bouleverse considérablement notre vision de l'art pictural chinois en mettant en lumière beaucoup d'oeuvres inédites. Cette réactualisation du corpus est à la fois le fruit d'une enquête minutieuse, et celui du programme de revalorisation de son patrimoine pictural mené par la Chine depuis les années 1980. Outre une vaste entreprise de catalogage à grande échelle, l'Institut central des beaux-arts de Pékin a mis en place un enseignement délivré par les meilleurs experts-conservateurs, ce qui a ouvert à Emmanuelle Lesbre un accès inespéré aux collections locales tout en lui procurant une double formation, pratique et théorique.
Associée à Liu Jianlong, disciple principal de Yang Renkai, ex-directeur du musée de Liaoning, Emmanuelle Lesbre a pu étudier et faire photographier plus de trois cents oeuvres inédites en Occident provenant des musées de la Cité interdite à Pékin, des musées des Beaux-Arts de Shanghai, Nankin, Tianjin, Zhenjiang, Canton, des provinces du Liaoning, du Zhejiang et du Xinjiang, du musée de l'Histoire du Shaanxi (à Xi'an), des instituts archéologiques du Hebei, de la Mongolie, du Shanxi, de sanctuaires religieux (Dunhuang, au Gansu, Jueyuan si, au Sichuan, Yongle gong, Guangsheng si, et Yanshan si et Jiyi miao au Shanxi), ainsi que des collections particulières des héritiers des peintres contemporains (Li Keran, Pan Tianshou, Zhou Sicong, Fu Baoshi, etc.).
Outre la volonté de révéler au public le meilleur de la peinture chinoise conservée en Chine, le choix des oeuvres répond ici à deux autres critères: une meilleure répartition des oeuvres dans le temps, et une plus grande diversité dans les genres illustrés. Au lieu que soient privilégiées la peinture de paysage de la dynastie des Song ou la «peinture de lettrés», les âges successivement traversés par la peinture chinoise sont représentés de façon plus équilibrée jusqu'aux deux dernières dynasties (Ming, 1368-1644 et Qing, 1644-1911) et à l'époque républicaine. Pour trouver des peintures antérieures au Song véritablement fiables du point de vue de la datation, ont été mises à contribution les découvertes archéologiques récentes et les peintures murales des édifices religieux. Le corpus de peintures murales religieuses est complété par les plus beaux exemplaires de peintures sur soie et sur papier rapportés de Dunhuang par Paul Pelliot et sir Aurel Stein en Europe.
Les auteurs ont opté pour une approche thématique plus apte à éclairer les spécificités des traditions picturales chinoises que le conventionnel découpage chronologique. Ils se sont inspirés en cela de la classification par genres en vigueur à l'Académie impériale de peinture instituée par l'empereur Huizong des Song (début du XIIe siècle): peinture religieuse, portraits de femmes, peinture de paysage, peinture animalière, peinture de fleurs et d'oiseaux. À ces catégories, les auteurs en ont ajouté plusieurs autres, notamment la peinture édifiante, le portrait en général, les scènes de moeurs et la peinture des lettrés, dont sont abordés le style de vie et les techniques de la vis monochrome.
Par sa richesse et son originalité, cet ouvrage constitue une véritable somme qui renouvelle de manière fondamentale notre vision de la peinture chinoise, forte de plus de deux millénaires de développement et d'invention.
Mal connue en Occident, la peinture chinoise y est invariablement présentée à travers les reproductions des mêmes oeuvres provenant du musée du Palais de Taiwan et des collections américaines.