La perle dans le sable

Surface incommensurable, volume de sable immense, le désert cache toujours une perle. Ce trésor ne peut être détecté par les calculs scientifiques de chercheurs matérialistes, qui ne penseront qu'à en tirer les profits les plus juteux. Ce trésor, ce sera le résultat de la recherche d'un poète, de la quête spirituelle et dénuée de tout désir lucratif.

La perle se cache, heureuse en son genre, attendant l'heureux destinataire. Même avec lui, elle restera dans ce sable si pur, car il ne la dérangera pas, mais elle sera présente à l'âme de ce poète, elle sera chez lui, dans son intimité, malgré le désert environnant.

Qui ! Cette perle, chacun peut non pas la posséder, mais s'intégrer à elle, à condition de respecter son identité, de la polir, de la faire sienne, de s'amalgamer à elle ; je suis cette perle, dira le poète l'ayant trouvée, je suis perdu dans le sable de l'humanité, tantôt limpide et tantôt pollué, mais je suis cette découverte : et l'harmonie entre le chercheur et son objet, c'est la porte ouverte vers cette oasis, où peut-être, je l'espère, s'établira l'éternité de la beauté.

J'ai inclus dans ce recueil les sonnets à ma mère, car elle fut une perle dans le désert des hommes.