La porte verte

Dans ce livre, l'auteur raconte des événements qui se sont déroulés il y a quarante ans (1960-1961).

Membre d'un réseau de soutien au peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance, Hélène Cuenat est arrêtée en février 1960, emprisonnée à la Petite Roquette, jugée et condamnée à dix ans de prison. Elle s'évade avec cinq de ses compagnes en février 61.

La « porte verte », c'est la petite porte latérale par laquelle sa fille Michèle, alors âgée de sept ans, entrait dans la prison pour lui rendre visite.

Parler de cette période, où, dans une extrême violence, la guerre d'Algérie allait bientôt finir - mais en 1960, qui pouvait en être sûr ? - parler de cette période aujourd'hui, c'est se hasarder sur un terrain peut-être oublié des uns, sans doute ignoré des autres.

C'est pourtant ce retour en arrière que propose l'auteur, revisitant les événements passés et les redécouvrant à travers le prisme clarifiant du temps, dans le sens qu'ils prennent pour elle aujourd'hui.

Etape curieuse que celle où, tout à coup, elle se retrouve dans une collectivité strictement féminine. Ce qui l'amène aujourd'hui à se poser la question : « On enferme vingt femmes ensemble, qu'est-ce qui se passe ? Quel mode de relations ces femmes vont-elles inventer ? »

Ni roman, ni essai historique, ce livre est écrit par une femme en recherche d'elle-même, qui cherche à comprendre le sens de ce qui lui fut donné de vivre et n'hésite pas à se remettre en question.

Remise en question aujourd'hui possible, comme si, après un silence de l'Histoire, le moment était venu de faire témoignage de cette période, d'en déchiffrer le sens.