Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 317 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 22cm X 14cm
EAN : 9782711615674
La querelle de la sécularisation
théologie politique et philosophies de l'histoire de Hegel à Blumenberg
Quatrième de couverture
L'un des traits communément cités comme distinctifs des Temps Modernes est la «sécularisation». Or ce concept, que la pensée allemande, de Hegel à Weber, a constitué en instrument majeur d'interprétation de l'histoire occidentale, est marqué par une profonde ambivalence : s'il peut recouvrir l'idée d'un déclin du religieux comme «secteur dominant» de la vie sociale, il peut aussi bien viser un mouvement de transformation ou de «transfert» de schèmes, de valeurs ou de concepts religieux ou théologiques au plan «mondain». Selon la perspective adoptée, la physionomie des Temps Modernes s'en trouve changée : la prétention à fournir à la pensée et à l'action des fondements neufs et rationnels n'est-elle pas compromise, s'il s'avère que le contenu essentiel des représentations modernes n'est rien d'autre qu'un ensemble d'héritages judéo-chrétiens sécularisés ?
En mettant au jour la fonction polémique cachée de cette catégorie de la sécularisation, Hans Blumenberg a provoqué dans la pensée contemporaine une vaste discussion. Ainsi, faut-il croire (avec Karl Löwith) que les philosophies de l'Histoire occidentales, et jusqu'à l'idée de Progrès, ne sont que des avatars de «l'Histoire sacrée» judéo-chrétienne ? Doit-on admettre, suivant la «théologie politique» de Carl Schmitt, que les concepts-clés de la théorie moderne de l'Etat ne seraient que des concepts théologiques sécularisés ? Comment faire la part des héritages dans les Temps Modernes, en refusant ainsi l'image mythique d'un «commencement absolu», sans pour autant nier les ruptures historiques et sans délégitimer le projet d'émancipation ?