Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 345 pages
Poids : 456 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296000292
La question agraire en Bolivie
une déchirure entre mondialisation débridée et utopie millénariste
Quatrième de couverture
Cet ouvrage traite des origines de la question agraire en Bolivie et de ses conséquenses actuelles.
Avec l'arrivée de la colonisation espagnole, la question du statut foncier oppose dans les Andes deux conceptions de l'agriculture et deux philosophies sociales et économiques antagonistes: l'une communautaire dite indigène, l'autre privative et caractérisée par de grands domaines d'origine créole.
La Bolivie orientale, les deux tiers du territoire, est celle des terres basses et chaudes peuplées de groupes guaranis semi-nomades.
En 1825, l'indépendance, malgré les promesses faites, pérennise le statut foncier colonial et n'accorde qu'un sursis ambigu aux communautés indigènes dénoncées pour leur statut économique jugé rétrograde et inefficace.
Ce n'est qu'en 1953 que la Bolivie inaugure une réforme agraire. Elle favorise la petite propriété andine tout en soutenant en Orient une relance capitaliste des grands domaines qui aboutit à une véritable «révolution verte» tournée vers le marché international.
L'héritage de cette politique est maintenant remis en cause par une partie du petit paysannat andin. Il s'oppose ainsi aux tenants de la mondialisation qui nient tout avenir aux formes communautaires et proposent une régulation foncière par les lois du marché, donc la fin des communautés.
Deux visions du monde s'affrontent, deux cultures et deux systèmes antinomiques qui menacent l'unité de la Bolivie et rendent difficile, avec la revendication d'une «agriculture ethnique», l'indispensable politique de développement d'un des pays les plus pauvres d'Amérique du Sud.