Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 128 pages
Poids : 239 g
Dimensions : 15cm X 19cm
EAN : 9782729803544
Quatrième de couverture
La philosophie doit admettre que le mal excède le pouvoir de la pensée : le mal n'est pas un problème, c'est-à-dire une simple difficulté technique susceptible d'être résolue au moyen d'un mode de penser soumis à l'exigence de cohérence logique et de systématicité, mais une énigme, un mystère, un abime qui donne le vertige, et appelle en réponse une méditation sur la finitude de l'existence humaine, liée à la faillibilité de la liberté.
Cet ouvrage se livre à une analyse différenciée des niveaux de discours (depuis le mythe et la pensée symbolique, jusqu'à la parole de la foi, en passant par la théodicée rationnelle et la pensée sépculative) qui se sont affrontés à l'énigme du mal. Il s'agissait de procéder à une phénoménologie du mal, qui en repère les formes de manifestation dans l'expérience concrète, et à une enquête visant à déterminer les grandes structures ontologiques dont il relève.
A l'issue de ce parcours, et après avoir constaté l'échec de toute théodicée, qui, dans sa spéculation sur l'origine et la raison d'être du mal, au moyen d'une argumentation strictement rationnelle, uniquement soucieuse de non-contradiction et de totalisation systématique, se rend insensible à l'expérience pure du mal, il sera nécessaire de réfléchir sur le type de réponse que le mal appelle, si la raison ne veut pas désespérer d'elle-même, et laisser le dernier mot à l'insupportable nudité de l'expérience vécue du mal.