
Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 272 pages
Poids : 475 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296010352
La révolte des nobles du Berry contre Louis XI
guerre et économie en 1465
Quatrième de couverture
En 1465, après quelques années d'une politique visant à mettre au pas l'aristocratie du royaume, le roi Louis XI avait réussi à provoquer tant de ressentiments que la plupart des ducs et comtes se soulevèrent. Les révoltés prirent le nom de Ligue du Bien Public, et choisirent comme chef le frère du roi, le jeune Charles de Berry.
Dès le début de cette insurrection, la forteresse de la capitale du duché de Berry fut mise en défense, et se tint sur le pied de guerre pendant neuf mois. Une partie du compte de Pierre Morin, receveur et trésorier général de la Tour de Bourges, est actuellement conservée aux Archives Nationales sous la cote K 530/3 et K 530/4. Parvenu à la Chambre des Comptes de France à la suite de la trahison du trésorier qui rejoignit le camp du roi Louis XI en 1472, le document a subi bien des aléas pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire : transformées en cartouches pour l'artillerie, ses pages n'ont pu être qu'en partie sauvées. Leur étude éclaire un épisode de la révolte, Louis XI étant venu saisir la principauté de son frère. Dans la citadelle, gardée par une garnison restreinte, l'inquiétude dut être des plus vives, mais se solda par une attente digne du Désert des Tartares : le roi évita la ville, attendant peut-être qu'elle tombe d'elle-même, et se contenta d'enregistrer la soumission de certains de ses capitaines.
La guerre du Bien Public est vue ici du côté des sans-grades, des obscurs, des maladroits. Loin des fastes sanglants de la bataille de Montlhéry et des négociations aristocratiques menées entre les rois et les ducs, la garnison de Bourges mène des opérations sans gloire et parfois ratées, taraudée par la quasi-certitude d'être du mauvais côté. Au-delà des attitudes belliqueuses des principaux meneurs de la révolte, on voit ainsi comment se dessine la construction de l'Etat royal, grâce aux ralliements successifs des officiers et nobles de second plan, ceux qui tiennent les finances et les troupes des princes insurgés.