Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 217 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 23cm
ISBN : 978-2-36371-165-6
EAN : 9782363711656
La révolution buissonnière ou La vie héroïque de François Llucia
Quatrième de couverture
La Révolution buissonnière
« À la prison de l'Abbaye, Maillard, dit " Tape-Dur ", s'est autoproclamé président d'un simulacre de tribunal, composé de dix à douze commerçants du quartier, tous brutes dégénérées, d'irréductibles crétins crevant d'une haine qui peine à illuminer leur face de Carême. À partir du dimanche 2 septembre, sept heures du soir passées, Maillard, qui vient juste de récupérer le registre des écrous, va appeler l'un après l'autre les détenus, officiers, prêtres ou encore aristocrates. Deux, trois questions, le nom et le prénom, cela suffit, un geste du président et la mort attend le prévenu, jeté en pâture à une foule armée des objets les plus variés pour peu qu'ils puissent attaquer et découper les chairs. »
François de Llucia (1752-1794), qui s'illustra comme député à l'Assemblée législative avant de devenir maire de Perpignan, n'a pas sa langue dans sa poche pour fustiger les atrocités d'une Révolution dont il avait pourtant caressé le rêve. En digne enfant du Roussillon, fier descendant des héros de la Reconquista, l'homme n'est pas du genre à refuser le combat, même perdu d'avance. Les troupes de l'envahisseur espagnol qui ont croisé le fer avec lui après avoir rencontré son légendaire « regard de loup » en tremblent encore. Hélas, si vaillant et glorieux qu'il soit, Llucia n'en sera pas moins arrêté sur la foi d'obscurs soupçons... Mais s'il pleut des têtes par milliers, depuis que Dame Guillotine règne en maître sur la République née moribonde, ce sont aussi d'innombrables masques qui tombent pour notre plus grand plaisir sous les coups de plume et d'épée de l'heureux Llucia.
Car François de Llucia, c'est un peu le don Quichotte de la Révolution. Ami de Laclos, de l'abbé Birotteau ou même de Danton - qu'il surnomme « le Gros Georges » -, il tombe amoureux contre ses propres principes quand il ne sauve pas des vies ou ne cause pas passionnément littérature avec son geôlier. Ce qui est certain, c'est qu'il parvient, en toutes circonstances, à nous faire oublier l'horreur de l'Histoire grâce à ce merveilleux sens de la bagarre, dont la fougue et la drôlerie n'auraient pas déplu aux Trois Mousquetaires.