Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 247 pages
Poids : 460 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7018-0275-6
EAN : 9782701802756
La Sicile de Byzance à l'Islam
Quatrième de couverture
Ce volume réunit les actes d'une journée d'étude consacrée à « La Sicile de Byzance à l'Islam » qui s'est tenue à Paris en décembre 2009. Il est le premier à étendre à cette île une problématique en plein essor : l'étude des modalités de l'islamisation dans les régions de l'empire byzantin qui furent intégrées au d(...)r al-isl(...)m à partir du VIIe siècle. Il entend contribuer à repenser l'histoire du haut Moyen Âge sicilien en remettant en cause tant la césure trop commode entre périodes byzantine et islamique, qui masque d'importantes continuités, que le poids des modèles interprétatifs courants, trop marqués par les présupposés de l'historiographie du XIXe siècle. L'accent a été mis, pour ce faire, sur les sources, déjà anciennes ou encore inédites, dans l'optique d'un renouvellement des thématiques et des analyses qu'illustrent les conclusions exposées par Henri Bresc.
L'exercice du pouvoir régalien dans l'île est abordé à travers trois essais, qui portent sur la circulation monétaire à chacune des deux époques, byzantine (D. Castrizio) et islamique (M. A. De Luca), ainsi que sur l'apport des sources sigillographiques à la connaissance des réalités administratives (V. Prigent). À la charnière de ces questions monétaires et administratives, se pose la question de la continuité du système fiscal d'une domination politique à l'autre (A. Nef). Les productions céramiques, objets de deux contributions, permettent, quant à elles, tout à la fois de bien saisir les continuités économiques globales, les phases de récession et leurs liens avec les crises politiques, ainsi que les situations contrastées qui prévalent dans les régions orientale (L. Arcifa) et occidentale (F. Ardizzone) de l'île. Plus axé sur la période byzantine, l'examen des sources hagiographiques (M. Re) et épistolaires (C. Rognoni) censément bien connues, en renouvelle l'apport en montrant leurs relations avec la production littéraire des autres régions de l'empire. Il remet ainsi en cause l'idée d'une société insulaire périphérique dont l'intégration toute relative à l'empire pourrait expliquer le succès des armes musulmanes. Enfin, les continuités culturelles de la période byzantine à la domination islamique sont abordées à travers la question des alphabets magiques (J.-Ch. Coulon).