Fiche technique
Poids : 400 g
EAN : 9782907854771
Quatrième de couverture
Des trois royaumes issus du traité de Verdun en 843, le royaume de la Lotharingie ne résista pas aux assauts de ses deux grands voisins, la France et l'Allemagne. Après onze siècles d'histoire, quelques débris ont réussi à retrouver leurs indépendances. Parmi ceux ci la Suisse a reconquis la sienne contre l'Autriche, puis résister à la Bourgogne, à la Savoie et la France révolutionnaire. Son massif montagneux l'a bien aidé dans cette action. Son indépendance et sa neutralité ont été garanties à perpétuité par le congrès de Vienne de 1815. Elle est même sortie indemne de la seconde guerre mondiale, tenant tête à Hitler qui s'était vanté que dès que l'Allemagne aurait conquis l'Europe, il lui suffirait de la seule brigade de sapeurs-pompiers de Berlin pour s'emparer de la Suisse.
Monsieur Bisch a très bien su, dans cette chronologie, retracer l'histoire de ce pays. Qu'il trouve ici l'expression de mes remerciements.
Résumer chronologiquement l'Histoire tourmentée de la Suisse, à fortiori par un voisin alsacien, paraît relever de la gageure. Et pourtant à y regarder de plus près, les liens entre l'Alsace et la Suisse sont profonds et ont une légitimité historique, ne serait-ce que par leur appartenance commune, pendant des siècles, au Saint Empire Romain Germanique.
Comme le disait Denis de Rougemont, la Suisse «est née de l'Europe et en détient le secret. Formée... dans le Saint Empire et par lui, ayant reçu ses premières libertés pour assurer la grand-garde du Gothard, elle a seule conservé jusqu'à nos jours le principe de l'Empire d'Occident, l'union sans unification».
L'histoire suisse, jusqu'en 1848, est une suite de discordes internes qui ne purent être surmontées que par des défis extérieurs et une politique de neutralité et ce qui consolida ce pays fut une volonté politique de construire un Etat fédéral pourvu de compétences institutionnelles bien définies.
Ce petit Etat divers et multilingue, resté en dehors des conflits d'hier et de l'unification européenne d'aujourd'hui, pourrait servir de laboratoire à l'Europe de demain par sa politique du consensus dans le cadre d'une confédération.