La tentation du pire

Une histoire. Notre histoire française et européenne. Une histoire chevillée au corps de la littérature, des idées, de la politique au quotidien. L'histoire d'une extrême droite dont tous les historiens, dignes de ce nom, nous rappellent son combat constant contre la démocratie.

Contre le vivre ensemble. L'histoire d'une résurrection au son des crises, des peurs, des transformations industrielles. 1880, 1890, 1930, 1940, 1960, 1970, 1980, 2001, 2013... Le visage sombre de cette droite pure et radicale, révolutionnaire, xénophobe, prend corps sur les ruines de l'affaire Dreyfus. Plus tard, à Vichy, n'oublions jamais qu'elle fut l'inspiratrice des lois raciales les plus scélérates, après celles du régime nazi. L'opprobre et la honte d'un régime traître à l'humanité sont désormais loin de nous. Les derniers témoins s'éloignent. Quelques héritiers rompus à l'exercice de la communication ont repris le flambeau. Ils avancent masqués.

C'est une tentation du pire dont nous aurions grand tort d'ignorer la progression à pas de velours. Hier, le Juif. Aujourd'hui, les Arabes. «Cette droite de combat» a toujours plus d'un tour dans son sac. Alors, nous avons mené ce voyage au pays d'une France brutale.

Des expériences racialistes de Vacher de Lapouge à la haine fielleuse de Drumont contre la «Francejuive». Des délires de Barrès au talent perfide et noir de Brasillach. De Darquier de Pellepoix à Le Pen. De Papon à Duprat. Du renouveau des années 70 au maquillage intellectuel des années Buisson. Du GUD au FN. De Le Pen à Le Pen. Quelle est cette France qui stigmatise et s'invente des ennemis quand revient le temps des crises ? Une France ponctuelle ou durable ? Question : on regarde ? Ou bien l'on s'engage contre une telle infamie ?

On s'engage et on explique. Tranquillement. Les faits sont têtus.

Pierre-Louis Basse

Comme le précise Pierre-Louis Basse dans son avant-propos, La tentation du pire, c'est ce voyage (en textes et en images) au coeur du fascisme à la française, qui façonne depuis 140 ans le paysage politique et la société dans son ensemble, qu'il nous invite à entreprendre, pour ne pas baisser la garde. «Trop lâches et distraits, nous avons oublié d'être vigilants.».

C'est tout le sens de ce livre.

Un appel vibrant à la vigilance, avant qu'il ne soit trop tard !