Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 255 pages
Poids : 386 g
Dimensions : 15cm X 25cm
ISBN : 978-2-84578-773-5
EAN : 9782845787735
La vie entre éthique et science
Quatrième de couverture
Cet ouvrage collectif est le fruit d'un dialogue entre des philosophes et des scientifiques autour de la question de la vie. En la prenant pour fil conducteur, les auteurs envisagent les problèmes que pose l'articulation entre l'éthique et la science. Leur réflexion commune s'appuie sur les sources philosophiques, les textes talmudiques commentés par Levinas, les neurosciences, les sciences cognitives et les sciences humaines et sociales.
L'évaluation et la description des objets que sont la nature, le vivant et l'humain se prêtent à des développements de plus en plus précis et de plus en plus informés. Pourtant, à mesure que leur visée se déploie, la vie ne s'y exprime que de manière partielle. Le phénomène de la vie tel que nous l'expérimentons en première personne, depuis l'intérieur, dans son épaisseur subjective, intersubjective ou simplement personnelle, ne semble pas se réduire aux données quantifiables et exprimables de la naturalisation, produites par la science. Ainsi, dans un même phénomène, celui de la vie, se croisent des regards radicalement différents : d'un côté, la visée d'éclairage et de systématisation, l'enjeu d'une meilleure explication, et d'un autre côté, l'aspiration à protéger et rendre justice au cas particulier et exceptionnel.
Si le pouvoir de la science est considérable, l'éthique met constamment en question la légitimité de ses applications. Que signifie développer un pouvoir scientifique s'il doit être soumis à la validation éthique ? Entre une posture dogmatique et une résignation à une fonction purement consultative, l'éthique peut-elle se frayer une troisième voie ? Le rapport privilégié au pouvoir du théorique est-il réservé à la science ? N'est-il pas aussi l'apanage de l'éthique qui oscille constamment entre la tentation d'élaborer une théorie du bien, en légiférant et en privilégiant les principes, et une valorisation du fait unique et concret qui leur fait exception ?