Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 207 pages
Poids : 318 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-88182-920-8
EAN : 9782881829208
La vie est libre
correspondance et critiques
1945-1980
Quatrième de couverture
Le lecteur pour qui «la vie est libre» découvrira ce volume avec un plaisir sans mélange. La drôlerie des lettres de Jean Dubuffet (1901-1985) ne le laissera pas sans sourire et il ne pourra qu'être charmé par l'étrange naïveté du style d'Edith Boissonnas (1904-1989).
L'immédiate familiarité avec laquelle le peintre s'adresse à la poétesse nous fait entrer de plain-pied dans une correspondance qui commence à l'automne 1945. Boissonnas, qui vient de quitter la Suisse pour s'installer à Paris, rencontre Dubuffet grâce à Jean Paulhan, son éditeur chez Gallimard. Entre l'écrivaine à ses heures éleveuse de serpent et l'artiste féru de bestiaires, une chose est sûre : il n'est d'art véritable qu'à l'état sauvage. Cette conviction commune donne à la critique de Boissonnas sur le peintre une incroyable justesse et elle anime une correspondance où, des premières aux dernières lettres en 1980, Dubuffet s'impose comme un extraordinaire épistolier.
À El Golea il y a un vieux crétin qui a organisé un musée de souvenirs de ses chasses, on y voit des oeufs de tortue et il paraît que ça se mange et que c'est très bon. Il y a aussi des oeufs de serpent qui ressemblent beaucoup à des oeufs de poule. Les oeufs de tortue aussi ressemblent à des oeufs de poule. Ça serait affreux de se tromper et de manger un oeuf de python à la coque au lieu d'un oeuf de poule. Un oeuf de tortue ça serait déjà moins rebutant.
J.D.